« Produisez de l'hydrogène vert et vous pourrez compter sur nous comme acheteurs », déclare le chancelier allemand Olaf Scholz aux dirigeants africains.
« Je me réjouis du renforcement de notre partenariat stratégique avec l'Allemagne dans le cadre de nos efforts visant à accélérer la croissance économique et la prospérité de l'Afrique », déclare Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement.
Le gouvernement allemand s'est engagé à investir quatre milliards d'euros dans l'énergie verte en Afrique d'ici à 2030.
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a fait cette annonce lors d'une conférence de presse à Berlin, après avoir rencontré des dirigeants africains et des responsables d'organisations internationales, dont le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, à l'occasion du Sommet « Compact with Africa » dans le cadre du G20.
L'initiative « Compact with Africa » a été lancée en 2017 par l'Allemagne, durant sa présidence du G20, afin d'améliorer les conditions des investissements durables du secteur privé et des investissements dans les infrastructures en Afrique.
À ce jour, 13 pays africains ont rejoint l'initiative : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, l'Égypte, l'Éthiopie, le Ghana, la Guinée, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal, le Togo et la Tunisie.
M. Scholz a déclaré que le Sommet de Berlin avec les dirigeants africains était « le signal de départ d'une coopération plus forte et plus fiable entre l'Afrique et l'Europe pour réaliser un approvisionnement énergétique respectueux du climat, basé sur l'hydrogène vert. »
« Produisez de l'hydrogène vert, et vous pourrez compter sur nous comme acheteurs », a promis le chancelier allemand aux dirigeants africains.
« Produisez de l'hydrogène vert et vous pourrez compter sur nous comme acheteurs », a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz (au centre) aux dirigeants africains lors du Sommet « Compact with Africa ».
Décrivant l'Afrique comme « notre partenaire de choix », Olaf Scholz a estimé que les pays africains devaient tirer davantage de profit de leur richesse en ressources naturelles, et il a expliqué que la première étape de la transformation devait avoir lieu localement, ce qui créerait des emplois et de la prospérité.
Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a plaidé en faveur d'un renforcement des partenariats et des investissements en Afrique, le continent qui connaît la croissance la plus rapide au monde.
« Face aux multiples défis mondiaux, la coopération et le travail commun, fondés sur des règles équitables, sont plus importants que jamais, a affirmé le chancelier Scholz. Les organisations internationales jouent un rôle clé dans la préservation et le renforcement d'un ordre international fondé sur des règles, en particulier en ce qui concerne le système économique et financier international. Elles peuvent nous aider à promouvoir une mondialisation intelligente dans laquelle tous les pays ont une chance équitable de parvenir à un développement durable ».
« Je salue le chancelier Olaf Scholz pour avoir organisé le Sommet Compact with Africa », a déclaré le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina (à gauche). Pour lutter contre le changement climatique, combler le déficit en matière d'infrastructures en Afrique et débloquer les capacités de production industrielle, il faut attirer des financements du secteur privé à grande échelle, a-t-il ajouté.
Le président Adesina a souligné l'importance du développement du secteur privé en Afrique. « Je félicite le chancelier Olaf Scholz d'avoir organisé le Sommet Compact with Africa. La Banque africaine de développement demeure pleinement engagée dans la réussite de cette initiative, en particulier à travers l'accent mis sur la promotion du développement du secteur privé en Afrique », a-t-il soutenu.
Pour lutter contre le changement climatique, combler le déficit en matière d'infrastructures en Afrique et débloquer les capacités de production industrielle, il faut attirer les financements du secteur privé à grande échelle, selon Akinwumi Adesina. Pour atteindre cet objectif, il a présenté plusieurs mesures à prendre par les institutions multilatérales.
« Premièrement, nous devons développer des projets bancables et les mettre à la disposition des investisseurs privés », a-t-il souligné.
« Deuxièmement, les stratégies de développement du secteur privé doivent être alignées sur l'objectif de zéro émission nette, en donnant la priorité aux investissements verts », a-t-il poursuivi.
« Troisièmement, nous devrions atténuer les risques mondiaux et mettre en commun nos ressources pour optimiser les stratégies d'investissement, notamment par le biais d'une plateforme comme l'Africa Investment Forum (AIF). Ce forum est une initiative que la Banque africaine de développement et sept organisations partenaires ont lancée il y a cinq ans. L'AIF réunit des promoteurs de projets et des financeurs privés et publics afin de catalyser les investissements sur des projets transformateurs à travers l'Afrique », a-t-il ajouté.
« Je me réjouis de renforcer notre partenariat stratégique avec l'Allemagne dans le cadre de nos efforts visant à accélérer la croissance économique et la prospérité de l'Afrique », a conclu M. Adesina.
Le Sommet « Compact with Africa » du G20 s'est tenu mardi 21 novembre autour du thème suivant : « Renforcer la coopération multilatérale et travailler à un système économique et financier international équitable et fondé sur des règles. »
Les discussions ont porté sur l'économie mondiale, les défis actuels, notamment l'inflation élevée et les tensions géopolitiques ; il a mis également l'accent sur la nécessité d'encourager les investissements dans les biens publics mondiaux, tels que la lutte contre le changement climatique, le renforcement du commerce dans un monde multipolaire, la lutte simultanée contre les pénuries de main-d'oeuvre et le chômage, et le renforcement du multilatéralisme.
Selon le chancelier Olaf Scholz, « l'Allemagne souhaite contribuer à cet agenda en renforçant le commerce mondial, en améliorant la résilience économique et en aidant à la réforme de l'architecture financière internationale, ainsi qu'en renforçant le rôle des organisations internationales. Nous avons besoin des organisations internationales pour trouver des solutions multilatérales aux défis mondiaux. »
En marge du « Compact with Africa », M. Adesina s'est joint à 40 jeunes entrepreneurs africains et champions de l'innovation lors d'une session intitulée « Façonner l'avenir avec l'Afrique : les jeunes entrepreneurs, clés d'une transition juste ».
Lors d'une rencontre avec 40 jeunes entrepreneurs africains et champions de l'innovation, le président de la Banque africaine de développement a annoncé son intention de mettre en place un organe consultatif exécutif dédié au soutien des jeunes entrepreneurs africains et des start-up en Afrique.
Le président de la Banque africaine de développement a annoncé son intention de mettre en place un organe consultatif exécutif dédié au soutien des jeunes entrepreneurs africains et des start-up en Afrique.
« Nous devons totalement réorganiser l'écosystème financier pour répondre à leurs besoins », a-t-il déclaré. « J'ai décidé de créer un comité consultatif de haut niveau pour les jeunes (...) qui me conseillera et mettra à profit ce qui sortira d'ici, à savoir les expériences partagées ici par de jeunes entrepreneurs ».
Réunion entre le chancelier Olaf Scholz (au centre) et les dirigeants des organisations internationales. De gauche à droite : Akinwumi Adesina, président du groupe de la Banque africaine de développement ; Ajay Banga, président du groupe de la Banque mondiale ; Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international ; Gilbert Houngbo, directeur général de l'Organisation internationale du travail ; Mathias Cormann, Secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques ; Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce.
Lors du Sommet de Berlin, M. Adesina a rencontré notamment le président de l'Union des Comores et président en exercice de l'Union africaine, Azali Assoumani, le président du Nigéria, Bola Tinubu, le président du Sénégal, Macky Sall, le président de la Zambie, Hakainde Hichilema, le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, le président du Kenya, William Ruto, le président français, Emmanuel Macron, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la ministre fédérale de la Coopération économique et du Développement de l'Allemagne, Svenja Schulze, le président du Groupe de la Banque mondiale Ajay, Banga, et la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva.
Albums photo :
« Compact with Africa » du G20 : session de travail
« Compact with Africa » du G20 : photo de famille
Contact:
Kwasi Kpodo, African Development Bank Group, [email protected]
