L'Action pour les Droits Humains et l'Amitié (ADHA) s'indigne profondément de la situation que vivent les femmes et les petites filles pour qui la dignité humaine est dangereusement niée en étant enfermées, battues, blessées, mutilées, violées, harcelées, dominées, possédées, rabaissées, exploitées ou tuées, rapporte un communiqué reçu à notre rédaction.
Pourtant, ces femmes bénéficient universellement des droits et principes consacrant l'égalité, la sécurité, la liberté, l'intégrité et la dignité de tous les êtres humains, annonce le même communiqué.
C'est dans ce contexte que le document indique qu'à l'instar de la communauté internationale, le Sénégal célèbre ce 25 novembre proclamé Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, par l'Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 54/134 du 17 décembre 1999.
Ainsi, le 20 décembre 1993, l'Assemblée générale a adopté une Déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes, rappelle le document.
Comme à l'accoutumée, cette journée est marquée d'une pierre blanche, vu la récurrence des cas de violence notés dans de nombreux pays où les femmes et les petites filles sont toujours considérées comme de simples objets. Elles continuent de subir toutes sortes de violences et d'autres formes de traitements cruels, inhumains et dégradants, lit-on dans le texte.
En effet, il indique que près de 27 % des femmes de 15 à 49 ans ont subi des violences physiques depuis l'âge de 15 ans. Dans 55 % des cas, le mari ou le partenaire est l'auteur de tels actes.
De plus, la violence basée sur le genre (VBG) est la violation la plus répandue bafouant les droits humains et reste cependant la moins visible.
Selon le document, 68% des femmes de 15-49 ans victimes de violences n'en ont jamais parlé à quelqu'un, ni cherché de l'aide pour s'en sortir.
Le même document souligne que ces violences subies par les femmes ne sont pas seulement conjugales ou familiales, car survenant aussi bien dans la rue, dans les transports en commun, à l'école ou dans le monde du travail.
De pareilles violences, qu'elles soient physiques ou psychiques, sexuelles ou culturelles, telles que les mutilations génitales féminines (MGF), ou autres humiliations et abus multiples à l'endroit des femmes, demeurent totalement inacceptables, indique le document
Ainsi, ADHA encourage l'État à faire preuve de plus de considération à l'égard des femmes et des petites filles victimes de violences et d'abus. Elle appelle également à l'application rigoureuse des instruments de protection tels que la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme pour une réelle prise en charge de la question liée au genre.