À l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles, célébrée le 25 novembre de chaque année, la fondation Avsi a publié un communiqué de presse dans lequel elle demande le respect des droits fondamentaux des femmes et à l'intensification des efforts pour mettre un terme à la violence sexiste (violence ayant pour base le genre), y compris toutes formes de violences à l'égard des femmes et des filles.
La fondation Avsi et ses partenaires, notamment l'association congolaise Tayuwana et le groupe de réflexion contre les violences ayant pour base le genre ont fait savoir que cette année plus que jamais, des efforts doivent être soutenus face à la montée de ces violences. Ces structures se sont engagées dans la lutte contre les violences faites à l'endroit de la femme depuis janvier 2021 via le projet «Kutelema na kuniokuama ya ba kento », c'est-à-dire en français «Levons-nous contre la maltraitance des femmes » dans le département du Kouilou, plus précisément dans les localités de Hinda-Loango et Madingou-kayes.
Les informations collectées grâce à ce projet cofinancé par la délégation de l'Union européenne au Congo et la fondation Avsi laissent entrevoir que 628 femmes sont victimes de violences de tous genres (battues, viols, rites de veuvages, violences psychologiques, violences économiques). Sur les 413 cas de femmes victimes de violences qui ont pour fondement le genre ayant jusque-là bénéficié d'un accompagnement juridique, plus de la moitié (215 soit 52,058 %) sont perpétrés par des partenaires intimes (époux, maris, copains, petits amis, etc.).
Pour la fondation Avsi et ses partenaires, ces chiffres qui mettent en évidence « l'enfer » vécu par les femmes et les filles du Congo en général et des communautés citées en particulier appellent fortement à l'action.
à ce titre, la fondation Avsi et ses partenaires du projet profitent de la journée internationale du 25 novembre, date du lancement des seize jours d'activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, pour appeler l'ensemble des composantes de la société congolaise à travailler de façon concertée et coordonnée en vue d'amplifier les voix des survivantes via le partage et le référencement, barrer la voie à toutes initiatives allant à l'encontre de la loi, instaurer la culture du recours à la justice dans toutes les situations relatives aux violences fondées sur le genre, faciliter l'accès à la justices aux survivantes, s'assurer du respect des procédures et enfin mettre fin à l'impunité dont bénéficient des bourreaux.
Notons que le 25 novembre 2023, la communauté internationale a célébré la Journée mondiale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Instaurée par les Nations unies, cette journée nous appelle à agir pour accroître la prise de conscience et renforcer les efforts de sensibilisation à cette problématique qui touche aux droits fondamentaux des femmes et constitue une menace à leur intégrité et à leur dignité.