Dakar — Le ministère de la Santé et de l'Action sociale souhaite ériger dans chaque région du pays un laboratoire d'analyses médicales de référence pour éviter aux populations les longs déplacements, a indiqué vendredi le directeur des laboratoires, Pr Amadou Moctar Dieye.
"La volonté du ministère de la Santé et de l'Action sociale, c'est de développer encore un peu plus le système médical avec l'érection de laboratoire d'excellence dans chaque capitale régionale, afin que personne ne quitte une région pour aller dans une autre pour faire des analyses médicales", a déclaré le professeur Amadou Moctar Diéye.
Il présidait le Congrès international de la biologie portant sur le thème »Le laboratoire, outil de décision incontournable pour la détection et le contrôle des menaces sanitaires ». Cette rencontre s'est ouverte au Centre de recherche et de la formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (Cigass) de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Pour instaurer la couverture sanitaire universelle et atteindre les objectifs de développement durable liés à la santé, "il est indispensable d'améliorer la disponibilité des services de diagnostic et d'en élargir l'accès"', a préconisé Pr Dièye.
Il a rappelé que les ressources humaines de qualité demeurent l'un des piliers fondamentaux du système des laboratoires. Les techniciens en biologie médicale, dit-il, sont "incontournables pour assurer la réalisation technique des analyses, la gestion des réactifs, la maintenance surtout préventive des équipements ».
Il a affirmé que c'est »grâce aux laboratoires d'analyses médicales que la plupart des maladies sont diagnostiquées, traitées et guéries efficacement ».
La détection des maladies à potentiel épidémique est essentielle, dans le cadre de la veille sanitaire et de la riposte face aux épidémies, a-t-il déclaré.
Le directeur des laboratoires au ministère de la Santé et de l'Action sociale assure que »le Sénégal dispose d'un réseau dense de laboratoires biomédicaux publics et privés, civils, militaires et paramilitaires, à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ».
Ces structures sont implantées essentiellement dans les centres de santé, les établissements publics de santé de niveaux 1,2 et 3, les universités et les instituts de recherche, avec comme principales activités, le diagnostic, la recherche, la formation et la surveillance épidémiologique, a-t-il précisé.
Le directeur du Centre de recherche et de la formation en géomatique appliquée et surveillance sanitaire (CIGASS), Daouda Ndiaye, a plaidé pour le renforcement de la direction des laboratoires, afin qu'elle puisse assurer les missions qui lui sont dévolues.
"Si la direction des laboratoires est plus appuyée par le système et que les moyens sont disponibles, on peut aller vers les normes qui permettront d'avoir assez de ressources humaines au niveau des structures de santé", a-t-il soutenu.
»Il faut essayer de pousser le système pour prouver son leadership en Afrique en mettant autant de ressources humaines et un système technique de plateforme normé, de haut niveau qui nous permet de diagnostiquer toutes les pathologies", a-t-il suggéré.