Les résultats provisoires du premier tour de l'élection présidentielle vont être proclamés par la CENI ce matin à 10h et ils devraient montrer que le candidat n°3 devance largement ses adversaires, en dépassant la barre des 50% des suffrages.
Mais la victoire présumée de ce dernier ne sera pas pour autant reconnue par le collectif des candidats qui va continuer à contester la validité de cette élection. Il n'y aura donc pas d'apaisement comme l'ont demandé les observateurs internationaux. On va devoir revenir à la médiation de la plateforme de dialogue qui n'a cessé de lancer un appel à la concertation et au dialogue pour sortir du blocage de la situation actuelle.
Un risque sérieux de blocage de la situation
Le scénario a été annoncé et plusieurs fois répété : il s'agit de l'élection du président sortant dès le premier tour. Il s'est confirmé au fur et à mesure du traitement des plis reçus à la CENI. Ce dernier a fait la course en tête depuis le début et au vu des résultats affichés par la commission, le doute n'est plus permis: il n'y aura pas besoin de deuxième tour. Mais l'opposition, depuis vendredi dernier, crie à la mascarade et dénonce de multiples irrégularités. Le candidat n°13 qui avait décidé de participer à ce premier tour est décidé à contester la validité du scrutin et demande la confrontation des PV car il a eu des délégués dans tous les bureaux de vote.
Ses informaticiens ont travaillé d'arrache-pied pour pouvoir présenter des documents ne pouvant pas être contestés. Son équipe juridique va, dit-il, présenter plusieurs requêtes auprès de la HCC. La situation ne sera donc pas aussi facile que cela à gérer pour le pouvoir en place. Le climat sociopolitique continue de se dégrader avec la montée des contestations et les tentatives d'intimidation faites pour les étouffer. On en revient donc toujours à la nécessité de mettre toutes les parties autour d'une table pour éviter une confrontation où tout le monde sera perdant..