Fin de la tergiversation autour de l'affaire d'Andohanimandroseza. Cinq jours après, la gendarmerie a levé le doute sur cet incident sanglant où cinq individus dont un ex-haut fonctionnaire d'État et des ex-militaires sont tombés sous les balles des ces derniers.
Opération de routine
Lors d'une conférence de presse tenue dans les locaux de la circonscription de la gendarmerie à Ankadilalana hier, le colonel Raoilijon Tojo, commandant du groupement Analamanga, a tenu à éclaircir certains points sur cette affaire où les commentaires et les supputations vont bon train sur les réseaux sociaux. A en croire ses dires, ce qui s'est passé ce 21 novembre n'était qu'une suite logique d'une opération de routine menée par les limiers de la gendarmerie.
Le fruit d'une enquête de longue haleine visant à démanteler un réseau d'individus dangereux, mouillés dans des attaques à main armées, qui se sont produites dans la Capitale ces derniers temps. « En aucun cas, cela n'a aucun lien avec la situation politique actuelle, ni en rapport avec une quelconque personnalité importante du pays. Il s'agit bel et bien d'une tentative de braquage armée déjouée par la gendarmerie », a-t-il soutenu.
Cinquième attaque
Selon les explications fournies, cette bande de criminels n'en était pas à sa première action délictueuse. Le 31 octobre, ils ont attaqué la maison d'un particulier à Anjanamasina, dans la commune rurale d'Anosiala. Le 2 novembre, des témoignages les ont localisés à Masinandriana, Ankadikely, et le 14 novembre à Amboanjombe, Bongatsara, ainsi que le 19 novembre à Amborompotsy Talatamaty. À chaque attaque, ils ont réussi à dérober des bijoux et de l'argent. Le 21 novembre, leur prochaine cible était une résidence à Andohanimandroseza.
Cependant, les agents de renseignements de la gendarmerie étaient aux aguets. Ils ont réussi à prévenir rapidement les équipes tactiques, mettant ainsi fin aux activités de ces criminels. « Durant toutes ces attaques, leur modus operandi reste le même : utilisation d'un véhicule d'État (le Land Cruiser blanc) et intrusion dans la demeure de la victime en se faisant passer pour des agents de la Bianco. »
Notons qu'après cette confrontation sanglante à Andohanimandroseza, la gendarmerie a découvert dans leur véhicule, des billets de banque en petites coupures et des faux documents au nom de la Bianco éparpillés ici et là, ainsi que des armes automatiques et des douilles percutées. Outre les cinq individus neutralisés ce jour-là, cinq autres ont été arrêtés quelques jours plus tard, dont deux femmes. « Des soupçons pèsent sur eux, mais cela reste à prouver dans l'enquête en cours », selon cet officier supérieur.