Le Niger fait face à la première épidémie de diphtérie depuis deux décennies dans le pays. Une épidémie qui a fait plus de 200 morts depuis qu'elle s'est déclarée, en juillet dernier, sur environ 3 000 cas enregistrés, selon les chiffres de l'organisation mondiale de la santé. Cette semaine, une campagne de vaccination a eu lieu dans la région de Zinder, considérée comme l'épicentre de l'épidémie.
Pour cette campagne de vaccination contre la diphtérie, menée par le ministre nigérien de la santé, un millier d'agents ont ciblé près de 300 000 enfants de 0 à 14 ans. La campagne a commencé en début de semaine à Matamèye, une commune de la région de Zinder, région dans laquelle l'épidémie de diphtérie s'est déclarée, et qui concentre un peu moins de la moitié des cas enregistrés. Même si la maladie touche désormais 7 des 8 régions du Niger, précise l'Organisation mondiale de la santé, qui appuie le pays dans son plan de réponse.
Toux sèche, fièvre, tuméfaction du cou, font partie des principaux symptômes de la diphtérie causée par une bactérie, et qui se propage rapidement à travers les éternuements et la toux. En l'absence de traitement, elle peut entrainer de graves complications cardiaques ou nerveuses, qui peuvent aller jusqu'à la paralysie et la mort.
Depuis plusieurs mois, l'OMS relève une augmentation inhabituelle du nombre de cas dans deux autres pays d'Afrique de l'Ouest : au Nigeria et en Guinée. L'organisation rappelle que la meilleure prévention reste la vaccination.