La vie de cette famille de Triolet a basculé en une nuit. Leur petit dernier, âgé de seulement trois mois, a poussé son dernier soupir. Pensant initialement qu'il s'agissait d'un acte malveillant en raison de blessures présentes sur le pied du bébé, une autopsie a été pratiquée sur l'enfant.
Cet exercice a cependant écarté cette hypothèse, concluant que le nourrisson est décédé des suites d'une bronchiolite aiguë. Rien que cette année, une dizaine de bébés ont perdu la vie en raison de problèmes respiratoires aigus.
Hier, vers 3h50, le père du petit s'est réveillé en sursaut en sentant que le corps de son bébé qui était à ses côtés, était froid. Le nourrisson ne respirait plus. Il a immédiatement alerté le SAMU et, à l'arrivée du médecin de ce service, celui-ci n'a pu que constater le décès du bébé. Le corps de l'enfant a été transféré à la morgue de l'hôpital Dr A. G. Jeetoo pour les besoins de l'autopsie. Cet exercice post-mortem a conclu que le petit avait perdu la vie à la suite d'un problème respiratoire aigu, connue comme bronchiolite aiguë.
La bronchiolite aiguë chez les nourrissons est une infection virale contagieuse, généralement légère, qui touche bon nombre d'enfants en bas âge chaque hiver. Le virus cible les petites bronches appelées bronchioles et l'infection se manifeste par un épisode de gêne respiratoire caractérisée par une toux et une respiration rapide et sifflante. La phase aiguë de cette infection s'étend en moyenne sur dix jours, avec une vigilance particulièrement recommandée au cours des deux premiers jours pour garantir le bien-être du nourrisson.
Le pic de l'épidémie survient habituellement en novembre, à la fin de l'hiver, entraînant une forte demande de consultations chez les médecins généralistes et pédiatres et une affluence dans les services d'urgence des hôpitaux. Chaque année, environ 2 à 3 % des nourrissons de moins d'un an nécessitent une hospitalisation en raison de la bronchiolite.