Mali: Le Jnim revendique des attaques contre l'armée à Niafunké et Goundam

Au Mali, le Jnim revendique des attaques contre l'armée à Niafunké et Goundam, dans la région de Tombouctou. Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim), lié à al-Qaïda, a livré, ce samedi 25 novembre, dans un communiqué, des précisions sur les deux opérations menées, vendredi 24 novembre, contre deux camps militaires des Forces armées maliennes (Fama) qui ont fait plusieurs dizaines de morts. L'armée malienne assure avoir fini par repousser les assaillants.

Le Jnim revendique « une attaque à grande échelle. » Le camp militaire malien de Niafunké a d'abord été frappé par un véhicule kamikaze. Les jihadistes affirment avoir ensuite « pris le contrôle du camp ».

Le Jnim avance un bilan de plusieurs dizaines de soldats maliens tués et deux faits prisonniers.

Cinq voitures, des armes lourdes et des équipements militaires auraient également été pillés. Le Jnim a diffusé des images exhibant ce butin.

Simultanément, le groupe jihadiste revendique avoir tiré des obus de mortier contre le camp militaire de Goundam, dans la même région de Tombouctou.

Des sources locales évoquent un bilan approximatif d'une cinquantaine de soldats maliens tués à Niafunké. Aucune information sur les conséquences des tirs à Goundam n'a été fournie. Sollicitée par RFI, l'armée malienne n'a pas souhaité apporter de précisions ni de bilan.

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Dans un communiqué lapidaire de deux phrases, diffusé vendredi 24 novembre, en fin d'après-midi, l'état-major malien reconnaît avoir subi des « tirs d'obus » à Niafunké et à Goundam.

Après avoir « tenté d'occuper en vain ces emprises », affirme encore l'armée malienne, les assaillants auraient été « repoussés » et « mis en déroute. »

Communiqué conjoint des autorités maliennes de transition et de la junte militaire au pouvoir au Niger Les autorités maliennes de transition et le CNSP, la junte militaire au pouvoir au Niger, ont diffusé, au matin de ce samedi 25 novembre, un communiqué conjoint, suite à la visite du général Tiani, chef de la junte nigérienne à Bamako, le vendredi 24 novembre. Bamako et Niamey promettent de renforcer leur coopération bilatérale et de poursuivre l'opérationnalisation en cours de l'Alliance des États du Sahel (AES) créée, il y a deux mois, par le Mali, le Niger et le Burkina.

Plusieurs réunions sont programmées à Bamako avec notamment les ministres de l'Économie et des Affaires étrangères de ces trois pays, jusqu'à la semaine prochaine. Les délégations conduites, d'une part, par le colonel Assimi Goïta, président malien de transition et, d'autre part, par le général Tiani, président du CNSP nigérien, réaffirment leur engagement « à conjuguer leurs efforts pour accroître la lutte contre les groupes terroristes » et à « mener des actions conjointes » au Mali, au Niger et au Burkina. La partie nigérienne a également « félicité » le Mali pour la reconquête de Kidal, il y a dix jours.

Le Mali et le Niger annoncent qu'ils vont « mutualiser » leurs « efforts pour ratisser les zones de repli des terroristes chassés de Kidal. » Enfin, une date doit être fixée pour une future visite au Niger du président malien de transition.

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