Au Cameroun, cinq jours après la tuerie qui a fait 9 morts, à Bamenyam, les populations restent sous le choc. Le chef du village demande la création d'un comité d'aide et de soutien aux victimes.
A Bamenyam, la vie n'a pas repris son cours normal. Au marché du village, resté fermé depuis la tuerie, les images des boutiques incendiées, rappellent l'horreur. Les écoles sont également restées fermées, depuis ce mardi noir.
« Pour le moment, l'école est interrompue jusqu'à lundi, parce qu'on est en train d'observer pour voir si les activités vont reprendre. Ça tourne au ralenti, vu la panique suite à ce qui s'est passé à Bamenyam et les fausses rumeurs dans la ville de Galim, hier [vendredi 24 novembre] », nous explique Hilaire Mekueh, chef du comité de vigilance de Bamenyam.
Malgré ce climat tendu, le chef supérieur du groupement Bemanyam, Mouzie Moko Rodrigue, a invité les populations à pleurer dignement leurs morts et à parler le langage de la paix face à la barbarie.
Pour mémoire, neuf personnes ont été tuées à Bamenyam et une dizaine d'autres enlevées, mardi 21 novembre.
L'ONU appelle « à la libération rapide de toutes les personnes enlevées et à des enquêtes approfondies, impartiales et indépendantes sur toutes les attaques contre des civils en vue de tenir pour responsables leurs auteurs »