Afrique: Réformes de l'ONU - L'Afrique demande deux sièges permanents avec droit de véto

Le président de la République, Denis Sassou N'Guesso, a indiqué le 24 novembre à Oyala, en Guinée équatoriale, que dans la perspective de la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, l'Afrique s'attend à deux sièges permanents avec droit de véto.

« Pour la pleine représentativité de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, la seule option qui constitue notre attente minimale porte sur au moins deux membres permanents africains avec droit de véto dans un Conseil de sécurité élargi et rénové », a déclaré le chef de l'Etat congolais.

Denis Sassou N'Guesso a fait sa déclaration à l'occasion du sommet du comité des dix chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies.

« Pour les futures négociations intergouvernementales, nous devrons être attentifs aux propositions de nos différents interlocuteurs et aux nouveaux développements autour de cette importante réforme », a-t-il renchéri.

Le comité des dix chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA sur la réforme de l'ONU est présidé par le chef de l'Etat sierra-léonais, Julius Maada Bio. Au regard de ses atouts et de sa place dans le concert des nations, l'Afrique mérite une représentativité au même titre que les autres continents du monde.

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« Notre continent interpelle la communauté internationale pour une répartition plus juste des rôles dans l'arène mondiale », a signifié le président Denis Sassou N'Guesso, déplorant la lenteur des négociations intergouvernementales qui durent depuis près de vingt ans.

Les Nations unies ont été créées en 1945 au terme de la victoire à la Seconde Guerre mondiale des alliés qui avaient bénéficié d'un apport conséquent de l'Afrique pour arriver à bout de leurs adversaires.

Les vainqueurs de cette bataille auraient mieux fait de prendre en compte le continent africain dans la configuration des organes de l'organisation chargée de gérer les problèmes du monde.

« La justification historique de la mise à l'écart de notre continent était toute trouvée : l'Afrique n'était pas indépendante... L'ONU est aujourd'hui rattrapée par l'histoire, le temps et la vérité qui rythment désormais l'évolution du monde et confrontent cette réalité d'antan à la nécessité de reformater le concert des nations », a dit le chef de l'Etat congolais.

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