Congo-Brazzaville: Drame d'Ornano - Le Sénat attend une enquête crédible

Le gouvernement a été face aux sénateurs, le 24 novembre, à Brazzaville. Au regard du débat engagé sur le drame survenu au stade d'Ornano, entraînant la mort d'une trentaine de jeunes congolais candidats au recrutement dans les Forces armées nationales, le président du Sénat, Pierre Ngolo, a appelé à une enquête poussée.

Tout en regrettant le drame qui a fauché plusieurs vies des jeunes congolais, le président du Sénat a signifié que cet incident n'était pas un piège tendu aux jeunes, contrairement à ce que pense une certaine opinion. Il a pour cela demandé que des dispositions soient prises à l'avenir pour que de tels faits malheureux ne se reproduisent plus jamais. « Faisons tout pour que cela ne se reproduise plus jamais et que ceux qui doivent répondre de leurs actes le fassent. C'est cela que nous attendons du gouvernement. Nous soutenons l'effort qui est entrepris, qu'il aille jusqu'au bout », a laissé entendre Pierre Ngolo.

C'est le sénateur Gaspard Kaya Magane qui a ouvert la série des questions au gouvernement en commençant par ce drame. « Il est inacceptable que, pour une opération de routine d'enrôlement des jeunes, il puisse y avoir mort d'hommes. Il y a six mois, le ministre de l'Intérieur venait de le dire, la gendarmerie et la police ont organisé la même opération. Cinquante-deux mille candidats ont déposé leurs dossiers sans qu'il y ait mort d'homme et ils ont passé leur test dans le calme », a souligné ce dernier. Il a ajouté: « ... Ce n'est pas la première fois qu'on organise le recrutement. Aujourd'hui, les recrutements se font même sur internet. On pouvait aussi l'organiser dans les sièges d'arrondissement. Je pense qu'il y a eu de mauvais choix, de mauvaises décisions ».

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Pour sa part, le gouvernement, par la voix du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a rassuré la représentation nationale que des mesures ont été prises pour accompagner les familles endeuillées. Conformément aux instructions du président de la République, une cellule de crise a été mise en place, élargie à plusieurs ministères pour gérer la situation. « Elle s'est rendue à la morgue pour se rendre compte de l'effectivité des morts et dans les salles d'hospitalisation pour visiter les blessés. La ressource est en voie d'être débloquée et un engagement financier a été pris par le ministère des Finances » a-t-il signifié.

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