La campagne électorale bat son plein en République démocratique du Congo (RDC). Différents candidats se déploient à travers le pays. De son côté, la Céni achève les dernières formations des agents électoraux et déploie ses équipements pour accueillir les 43 millions d'électeurs enregistrés. Du côté des observateurs électoraux, les derniers réglages sont également en cours. Au moins trois grandes missions nationales se mettent en place pour surveiller ces élections.
Comme en 2018, l'Église catholique et l'Église protestante s'unissent. Leur mission électorale prévoit le déploiement d'environ 25 000 observateurs dans le but d'être présents sur tous les sites de vote.
Malgré les assurances données par la Céni, les deux Églises insistent sur un suivi rigoureux du processus électoral. Les catholiques encouragent même les citoyens qui se sont engagés à organiser une « veille électorale » pour soutenir les missions d'observation classiques. Ils leur demandent de ne pas quitter les bureaux de vote tant que les résultats ne seront pas affichés.
Les Églises ne seront pas seules sur le terrain. Une autre mission d'observation électorale a vu le jour, en octobre dernier. Elle se nomme « Regard citoyen » et est composée de quatre plateformes de la société civile : le REGED, le RENOSEC, le RODHECIC et la plateforme Rien sans les femmes.
Cette mission prévoit de déployer au moins 22 000 observateurs, avec l'ambition d'être présente dans chaque centre de vote. Financée notamment par l'Union européenne, cette mission est appuyée techniquement par Democracy Reporting International, une ONG basée à Berlin. À noter que la Céni prévoit près de 25 000 centres de vote dans l'ensemble du pays.
Il y a aussi la SYMOCEL, un regroupement constitué de onze organisations de la société civile, qui compte déployer au moins 12 000 observateurs, en plus des 8 000 observateurs que l'organisation appelée Nouvelle société civile compte aligner.
Si l'enjeu des élections de 2018 était l'alternance politique, celui de cette année sera « davantage la transparence », a confié à RFI un responsable de la mission d'observation électorale des catholiques et des protestants.