La French Week - la semaine de la France - vient de s'achever à Lagos, au Nigeria. Portée par la Chambre de Commerce franco-nigériane, cette initiative vise à renforcer les liens d'affaires entre les deux pays et dans les deux sens.
Le ministre français délégué au Commerce Extérieur, Olivier Becht a fait le déplacement et c'est d'ailleurs le troisième voyage officiel d'un membre du gouvernement français, en moins de six mois, avec toujours le même message, celui de promouvoir la marque France au Nigeria. Ceci ne signifie pas un glissement des entreprises françaises des pays francophones vers l'Afrique anglophone mais plutôt un élargissement naturel vers d'autres marchés.
En développant leur application de gestion pour les PME (Petites et moyennes entreprises), Achille Rouko et Samy Chiba n'ont pas hésité une seule seconde. Selon eux, Lagos est le terrain idéal pour enraciner leur entreprise française - Bujeti - en Afrique.
« Il faut être capable de bouger très vite. Je pense qu'il y a une grosse influence anglo-saxonne au Nigeria. Pour des entrepreneurs qui ont cette culture française, il faut être capable de faire ce switch très rapidement », estime Samy Chiba.
Ce devoir d'ajustement à un monde des affaires différent, le ministre français délégué au Commerce Extérieur, Olivier Becht l'a rappelé lors de ses deux jours passés à la semaine de la France de Lagos.
« J'essaie de porter un message à la fois aux entreprises françaises pour leur dire venez investir au Nigeria. Et aux Nigérians, venez en France avec la créativité mais aussi avec le dynamisme de votre jeunesse », a déclaré le ministre.
Un message reçu 5 sur 5 par Jane Ekeh. Gas360, sa société nigériane, vend du gaz de cuisine à travers une plateforme numérique et son bureau de recherche et développement est à Toulouse, dans le Sud de la France.« Nous y sommes allés pour construire notre système de Recherche & Développement pour le marché nigérian et africain. Mais nous avons réalisé que le marché français avait également besoin de cellules d'innovation comme la nôtre », souligne-t-elle.
Jane Ekeh rêve de faire sa place dans le gaz français, sans complexes.