Angola: La présidente du Parlement défend l'augmentation des peines pour les crimes contre les femmes

Luanda — La présidente de l'Assemblée nationale, Carolina Cerqueira, a soutenu samedi la nécessité d'alourdir les peines des auteurs de crimes sexuels et d'agressions contre les femmes.

Dans un message dans le cadre de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination et de la violence à l'égard des femmes, Carolina Cerqueira considère qu'il s'agit d'une pratique déplorable, parfois associée à des causes économiques et sociales combinées à des préjugés enracinés dans certaines communautés et dans leurs traditions et cultures respectives, soumettant les femmes à des situations de subalterne et de violence permanente.

"Au XXIème siècle, il est incompréhensible que, dans certaines communautés, des filles sont empêchées de jouir de leur droit à l'éducation et, par conséquent, de ne peuvent pas aller à l'école. Elles grandissent sans sécurité et sans l'estime de soi nécessaire, étant contraintes, souvent, aux mariages précoces et aux agressions psychologiques, physiques et même sexuelles qui finissent par aboutir à un féminicide", peut-on lire dans le message.

Selon la présidente du Parlement angolais, il est urgent que les institutions publiques compétentes enquêtent et punissent les pratiques sociales qui violent les droits des femmes, y compris la violence domestique. Carolina Cerqueira a appelé la société à dénoncer continuellement les cas de discrimination et de violence contre les femmes et les filles.

A cet effet, elle considère qu'il est impératif que toutes les femmes parlementaires, à travers les commissions de travail spécialisées et le Groupe des femmes parlementaires, multiplient les initiatives d'éducation permanentes pour une culture de défense des droits des femmes.

"Ce plaidoyer, en collaboration avec les institutions publiques et privées, ainsi que les organisations de la société civile, permettra la création d'une plateforme de base de données locale et nationale contre les violences contre les femmes et les jeunes filles", a-t-elle affirmé.

La présidente du Parlement angolais invite les femmes parlementaires à être des motrices et des mobilisatrices de cette campagne contre la violence de genre.

« Ainsi, en tant que législatrices, il est important de veiller à ce qu'il y ait une vision féminine dans l'adoption du cadre juridique de prévention et de lutte contre la violence à l'égard des femmes, ce qui implique également d'augmenter les sanctions contre les auteurs de crimes sexuels et d'agressions et d'approuver des budgets pour les femmes", a-t-elle soutenu.

Carolina Cerqueira a souhaité que, pendant les 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre, les femmes parlementaires puissent contribuer aux actions visant à mettre en oeuvre, au niveau national, les engagements internationaux de l'État angolais visant la protection des droits politiques, économiques, sociaux et culturels des femmes.

"Ce n'est qu'ainsi que nous progresserons vers la réalisation des Objectifs de Développement Durable en général et, en particulier, de l'Objectif 5 concernant l'égalité des sexes", a-t-elle souligné.

Carolina Cerqueira a exprimé sa solidarité avec toutes les femmes victimes d'une société qui les discrimine et les pénalise du simple fait qu'elles sont des femmes.

Les 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre sont une campagne internationale visant à lutter contre la violence à l'égard des femmes et des filles. La campagne a lieu chaque année, entre le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et le 10 décembre, Journée internationale des droits de l'homme.

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