Le candidat à la présidentielle le docteur Denis Mukwege a lancé sa campagne électorale samedi dans sa ville natale de Bukavu. Devant une foule nombreuse venue l'écouter à la place dite de l'indépendance, le prix Nobel de la paix a promis de structurer et moderniser l'armée et la police mais aussi les services des renseignements afin de s'attaquer aux problèmes sécuritaires.
En compagnie de son épouse devant la tribune, tous vêtus de blanc, le docteur Denis Mukwege a d'abord expliqué les raisons de sa candidature.
« Depuis 1993, nous vivons dans une situation de guerre. À l'époque, nous croyions qu'elle serait d'une courte durée, malheureusement ça fait 30 ans que nous subissons les conséquences d'une guerre qui, en clair, n'est pas la nôtre. D'abord, j'ai commencé à défendre les droits humains, ensuite à soigner les victimes de la guerre mais, comme les violences ne s'arrêtaient pas, j'ai circulé dans le monde entier pour demander justice pour les Congolais. Mais partout où je toquais, on me disait que je suis de la société civile, et que pour le réclamer, il fallait être dirigeant du pays ».
S'il est élu, le candidat numéro 15 promet la fin de la guerre, de la faim et des violences en RDC. L'ancien prix Nobel de la Paix met l'accent sur la sécurité du pays. « Si vous m'accordez la gestion de la RDC, la première chose à faire c'est d'avoir une armée structurée et modernisée pour bien défendre la patrie. C'est inexplicable que tous les voisins qui ont leurs différends chez eux viennent les régler ici chez nous, et c'est nous qui payons le prix de ce qui s'est commis dans leur pays. Nous refusons cela ! »
Denis Mukwege s'oppose aussi à la présence des forces étrangères pour restaurer la paix dans l'Est de la RDC. Il promet de s'occuper du développement du Congo à travers notamment la promotion de la sécurité alimentaire, de l'éducation et de l'économie nationale.