Nations Unies (New York) — Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé à mettre fin à la menace que fait peser le sida sur la santé publique d'ici à 2030, à l'occasion de la Journée mondiale du sida (1er décembre).
"La Journée mondiale du sida arrive à un moment décisif", a souligné M. Guterres dans un message à cette occasion, notant que les décès liés au sida ont chuté de près de 70% depuis 2004, année la plus meurtrière, et le nombre de nouvelles infections au VIH est au plus bas depuis les années 1980.
"Pourtant, aujourd'hui encore, chaque minute, une personne meurt du sida", a relevé le chef de l'ONU. "Nous pouvons -et nous devons- mettre fin à la menace qu'il fait peser sur la santé publique d'ici à 2030", a-t-il insisté.
Pour atteindre cet objectif, il faut mettre en application le thème de cette année et "confier le leadership aux communautés", a poursuivi M. Guterres. "C'est grâce à elles qu'il sera possible d'éliminer le sida. Et ce, qu'il s'agisse d'accéder aux traitements, aux services et au soutien nécessaires ou de militer sur le terrain pour que toutes les personnes puissent exercer leur droit à la santé."
"C'est en soutenant celles et ceux qui sont en première ligne que nous gagnerons la lutte contre le sida", a-t-il dit, notant que le leadership des communautés doit donc être au coeur de tous les plans, programmes et budgets et de toutes les activités de suivi en lien avec le VIH.
"Nous devons également lever les obstacles à ce leadership et faire en sorte que les groupes locaux de la société civile puissent avancer dans leur travail essentiel", a relevé le SG des Nations Unies.
"Plus que tout, nous avons besoin de financements", a-t-il noté, ajoutant que la lutte contre le sida dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire souffre d'un déficit de 8 milliards de dollars par an.
"Le sida n'est pas invincible. Finissons le travail: aidons les communautés à mettre fin à ce fléau dans leurs quartiers, dans leurs pays et dans le monde entier", a affirmé M. Guterres.