Plusieurs sujets ont été abordés par Roshi Bhadain, Géraldine Geoffroy et Hansley Peramallee lors de la conférence de presse du Reform Party qui s'est tenu à Beau-Bassin hier samedi 25 novembre. Il a été question de l'économie et de la violence faite aux femmes.
Géraldine Geoffroy n'a pas été tendre dans ses propos, surtout envers Kalpana Koonjoo-Shah. D'emblée, elle a rappelé qu'entre octobre et novembre, trois Mauriciennes ont succombé sous les coups de leurs conjoints ou ex-conjoints. Elle a rappelé que les lois actuelles ne sont pas suffisantes, car les époux qui tuent leur femme sont 'excusables' sous certaines conditions et le viol conjugal n'est pas reconnu. «De plus, la police ne prend pas au sérieux les plaintes dans ces cas. Souvent, ils n'écoutent même pas les plaignantes et renvoient les femmes chez elles.» Revenant sur la Private Notice Question (PNQ) sur ce sujet, la présidente du Reform Party a souligné que la ministre de l'Egalité des genres avait déclaré qu'il n'y a pas de budget pour construire des abris pour les femmes victimes de violence domestique. «Mais le gouvernement dépense des milliards dans des projets farfelus dont on ne connaît pas la rentabilité.»
Elle a également fustigé la déclaration de Kalpana Koonjoo-Shah, qui avait répliqué face à Xavier-Luc Duval qu'entre 2005 et 2014, la violence existait déjà. «Donc, selon elle, parce que cela existait avant, il ne faut rien faire ? Li zis konn tamtam ek defann so Prémyé minis lor radio pou zafer pa konsern li lor bann dosié li pa metrizé...» La présidente du parti a affirmé qu'une fois au pouvoir, il y aura des changements en profondeur, que ce soit au niveau de la police, des lois et du judiciaire, pour que ces cas soient traités sérieusement.
Quant à Roshi Bhadain, il s'est étendu sur la proposition du paiement d'un 14e mois aux salariés, lancée par le leader de l'opposition cette semaine lors d'une autre PNQ. Selon lui, remettre de l'argent dans l'économie n'aidera pas la population, car cela engendrera encore plus d'inflation. «De plus, ce sera intenable pour les petites et moyennes entreprises. Les grands groupes, eux, paient déjà ce 14e mois», a-t-il fait ressortir. Pour le leader du Reform Party, la solution serait de prendre des mesures pour faire baisser les prix, même si ce sera difficile. «Mais cela aidera à garder la roupie stable et cela bénéficiera à la population à la longue. C'est ce qui a été fait en Angleterre, et aujourd'hui, l'inflation est passée de 10,2 % à 4,6 %. Donc, le gouvernement britannique baisse les taxes, ce qui laisse plus de disposable income à la population. C'est ça, la solution. Pa nek fann kas!»
À la fin, Hansley Peramallee a lancé une invitation à la population, l'exhortant à venir assister en masse au meeting du Reform Party le vendredi 8 décembre à la place taxi, Beau-Bassin.