L'énergie est au coeur des préoccupations nationales au Cameroun alors que le gouvernement ouvre des discussions cruciales pour la reprise complète d'ENEO, l'entreprise d'électricité majeure du pays. Le 22 novembre 2023, une réunion dirigée par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, accompagné de son homologue en charge de l'Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a marqué le début des pourparlers au sein du comité interministériel.
Actuellement, le paysage actionnarial d'ENEO se compose principalement du Fonds d'investissement britannique Actis, détenant 51% du capital social, évalué à 32,9 milliards de Fcfa. Le reste est partagé entre l'État, détenteur de 44% (équivalant à 28,4 milliards Fcfa), et les employés détenant 5% (soit 3,2 milliards Fcfa).
Louis Paul Motaze a souligné l'importance de ces négociations, soulignant que des bases solides ont été établies, mais que des différences de positions subsistent. « Nous entrons véritablement dans les négociations parce qu'un gros travail a déjà été fait, et nous avons déjà suffisamment d'éléments qui peuvent fonder la négociation avec Actis. Cela suppose qu'il y a des positions qui peuvent être divergentes. La négociation a justement pour objectif de réduire la part d'incompréhensions... », a-t-il déclaré lors de la réunion.
Ces pourparlers représentent un tournant significatif dans la quête du gouvernement camerounais pour reprendre le contrôle total de ce secteur énergétique crucial. La nécessité de garantir une fourniture d'électricité stable et efficace pour les citoyens et les entreprises motive cette démarche, visant à consolider la gestion et la régulation de ce service vital.
Les discussions en cours revêtent une importance stratégique pour l'avenir énergétique du pays, et le gouvernement s'efforce de parvenir à un accord mutuellement bénéfique pour toutes les parties impliquées, afin de garantir la stabilité et le développement du secteur énergétique du Cameroun.