L'ONG Action pour la protection et l'encadrement de l'enfant (APEE) condamne l'utilisation des enfants dans la campagne électorale par les politiciens.
Le secrétaire exécutif de cette association, Martial Tote, s'indigne du fait que plusieurs enfants soit n'étudient plus soit n'ont plus le temps de réviser leurs matières, parce qu'ils sont emportés dans l'ambiance de la campagne électorale.
Ces enfants sont notamment utilisés pour jouer au tam-tam, d'autres pour coller les affiches ou encore tenir les banderoles lors des caravanes motorisées.
Martial Tote rappelle aux politiciens que ce ne sont pas les enfants qui vont les élire ou gonfler le nombre des partisans :
« Depuis une semaine qu'on a lancé la campagne électorale. Le constat est amer. C'est que la plupart des politiciens qui viennent, qui sont à Mbandaka, utilisent les enfants pendant leurs meetings électoraux. Ce qui est préjudiciable pour l'enfant. La place de l'enfant ce n'est pas dans les meetings. Par exemple, depuis le matin, nous sommes à l'aéroport de Mbandaka. Nous sommes en train de faire le monitoring, ce sont les enfants qui sont là, les enfants viennent de partout, plus de 5 kilomètres ».
Martial Tote précise que ces enfants viennent de plusieurs axes : Bamanya, a plus de 5 kilomètres, Cecly Wendji, plus de 15 kilomètres pour venir accueillir les politiciens à l'aéroport.
« Ils sont là depuis le matin, ils n'ont pas mangé, ils n'ont pas pris de l'eau. C'est préjudiciable d'abord pour la sante de l'enfant. Or nous sommes pendant les cours, certains enfants n'ont pas étudié, nombreux sont en uniforme à l'aéroport et dans la ville. Ce qui est vraiment condamnable pour nos politiciens... », regrette-t-il.