Afrique: Quand Hannibal claque la porte du team Tunisie - Le suppléant...

27 Novembre 2023

En conditionnant son retour, claquant ainsi la porte de l'équipe de Tunisie, Hannibal Mejbri risque de ne pas disputer la phase finale de la CAN.

Hannibal Mejbri a donc refusé d'être remplaçant au sein du Team Tunisie et le sélectionneur Jalel Kadri n'a pas donné suite à ce refus du joueur d'honorer une convocation dans l'optique des prochaines sorties de l'équipe nationale.

Clairement donc, le sociétaire mancunien a indirectement signifié au head-coach son refus d'être réserviste en vue des prochaines échéances de l'équipe de Tunisie.

En l'état, a-t-il hypothéqué ses chances de porter à nouveau le maillot flanqué de l'Etoile et du Croissant ? Rembobinons tout d'abord et situons le contexte.

A Old Trafford, en début de saison, Ten Hag avait décidé de conserver Mejbri alors que quelques écuries et non des moindres s'étaient positionnées pour récupérer le joyau tunisien. Sauf que Man United voulait céder le joueur de 21 ans à titre de prêt, une option pas vraiment dans les plans de Besiktas, Birmingham et surtout Seville.

Deux poids, deux mesures...

Qu'à cela ne tienne, si Mejbri a récemment ciré le banc avec MU, en sélection et, en conséquence, il n'y a pas de place pour les états d'âme dans le très haut niveau.

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Et le fait de décliner sa convocation ne doit pas perturber la cohésion des Aigles de Carthage, même s'il y' a a fortiori toujours eu «deux poids, deux mesures» au sein du Team Tunisie ces dernières années avec la convocation de Youssef Msakni qui revient de blessure, par exemple, absent des matchs de son équipe et propulsé titulaire et capitaine. Idem pour le médian Ferjani Sassi, ainsi qu'Ali Mâaloul qui ne fait plus l'affaire sur le flanc gauche, alors que Haddedi et Ben Ouanes sont en pleine possession de leurs moyens.

Aujourd'hui, si un joueur de haut niveau se doit d'être professionnel en toutes circonstances, l'injustice doit aussi être signalée quand cela saute aux yeux.

A sont tour, cependant, Mejbri n'est pas exempt de reproche et doit mûrir et réfléchir davantage tout en se gardant de ce caractère volcanique qui l'a souvent lésé au sein du Team Tunisie. Pourquoi?

Parce qu'au-delà de tenter d'infléchir sa décision, pour son caractère bien trempé, le staff des Aigles, en retour, mettra sûrement un point d'honneur à ne jamais céder au «chantage», et ce, en dépit des performances et du statut du joueur.

Une envie inlassable

En équipe nationale, Mejbri est jusque-là connu pour son élégance balle au pied, mais aussi pour son comportement souvent jugé passionné et inflammable tantôt.

Et là, avec sa décision de décliner sa convocation, il prend le risque de voir se renforcer sa réputation d'enfant gâté du Team Tunisie.

En clair, l'un des joueurs tunisiens les plus prometteurs sur la scène internationale a déjà souvent ferraillé avec le Onze national, sur le banc surtout, avec un comportement jugé parfois désinvolte.

A présent donc, malgré son envie inlassable de porter l'équipe de Tunisie, Hannibal Mejbri s'est, semble-t-il, heurté à un mur en sélection, en dépit de certaines sorties plus ou moins contrôlées avec MU.

Et de là à devenir persona non grata, il n'y avait qu'un pas à franchir, et ce fut fait, semble-t-il, après son dernier bras de fer avec Jalel Kadri.

En clair, en conditionnant son retour, claquant ainsi la porte de l'équipe de Tunisie, Hannibal Mejbri risque de ne pas disputer la phase finale de la CAN.

Par le passé, jusqu'au bout, l'arrivée de Hannibal Mejbri en équipe de Tunisie paraissait trop belle, trop fantasmé pour être vraie.

Ce fut ensuite réel, même après s'être frotté les yeux car le joueur aurait pu choisir une autre destination. Il faut savoir qu'en amont, Mejbri devait prendre de la place, peut-être au détriment d'autres joueurs «influents», leaders, relais d'opinion au sein de la bulle du Team Tunisie, des tauliers qui pestent à l'idée de rester dans le paddock alors que Mejbri embrase le circuit.

Au final, un antagonisme a fini par se créer, au gré des frustrations des uns et des autres.

En conclusion, il faudra bien s'en défaire, un jour ou l'autre.

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