Le quotidien des Kinois rime, en ce mois de novembre 2023, principalement avec tous les désagréments et préjudices que les pluies intempestives leur créent. Tous les usagers des voies publiques de Kinshasa, n'importe où l'on s'y trouve, en paient les frais. Les piétons dont les chaussures et habits prennent leur cure de boue ou des eaux sales répandues par les pluies, les camionneurs et autres, car les véhicules se salissent, connaissent des pannes et peuvent s'enliser dans de la boue.
Tout se passe comme si la pluie, qui est pourtant une bénédiction pour les territoires et peuples qu'elle arrose, reçoit en plein visage des propos de réprobation. Malgré le retard avec lequel la saison de pluie a commencé cette année, les Kinois sont déjà excédés par dame la pluie.
Ces pluies qui tombent révèlent combien les Kinois sont négligents en fait de salubrité environnementale ainsi que d'entretien et curage des canalisations d'eau. Les pluies montrent à quel point notre incurie et inconséquence nous rattrapent à travers toutes les saletés qu'elles charrient et dévoilent de même que l'envahissement des chaussées par les eaux même à Gombe. Malheureux le piéton qui s'y promène avec ses belles chaussures pendant ou juste après la pluie.
Toujours est-il que la grande tragédie est que ces phénomènes qui s'observent chaque année ne sont toujours pas jugulés par les Kinois et leurs autorités. Ceux-ci n'apprennent pas leur leçon en cette matière et subissent sans cesse les effets pervers de leur négligence et irresponsabilité. Pourtant, des opérations à grands tapages médiatiques, telle Kin-Bopeto, ont été lancées au point que des gens s'interrogent sur leur efficacité ou si elles n'ont été lancées que pour saigner les finances publiques en faveur d'une poignée des prédateurs du bonheur du peuple.
Ce dernier, hélas, a un comportement boomerang en fait de salubrité publique. Les dangers que représentent les déchets ménagers et autres emballages plastiques jetés avec désinvolture et inconscience sur les voies publiques lui reviennent au galop à chaque pluie.
Si le peuple n'a pas droit à une attitude d'autruche, les autorités n'ont pas non plus droit à la politique d'autruche. En quoi sommes-nous civiques ou civilisés si les pluies doivent toujours nous narguer et nous incommoder la vie sans thérapie efficace de notre part, tant au ras du changement des mentalités, de la sanction de l'autorité qu'au niveau du sérieux des opérations d'assainissement de l'environnement kinois.