Une polémique secoue actuellement l'Assemblée Nationale du Cameroun suite à la révélation choquante de l'achat d'un véhicule blindé pour Cavaye Yeguie Djibril, président de l'Assemblée, pour une somme astronomique dépassant les 500 millions de Fcfa. Cette acquisition suscite l'indignation face à la crise financière que traverse l'institution, marquée par des retards de paiement pour le personnel et l'impossibilité d'honorer certaines dépenses essentielles.
Dans les méandres de cette transaction se trouve un véhicule de marque Mercedes Benz 500, soi-disant acquis par le fils du président de l'Assemblée, Marga Ibrahim, missionné en Allemagne. L'achat initial de ce véhicule de luxe d'occasion s'élevait à environ 120 millions de Fcfa, mais des demandes spéciales de blindage et d'options supplémentaires ont fait exploser son prix à plus de 500 millions de Fcfa, voire davantage.
Des manoeuvres opaques et des irrégularités sont évoquées dans cette opération, telles que le possible enregistrement du véhicule au nom personnel de Cavaye Yeguie Djibril au lieu de l'institution, dénotant une utilisation abusive des ressources.
Le montant du devis pour le transport du véhicule au Cameroun, établi par le transitaire MHT Consulting SARL, s'élève à plus de 7 millions de Fcfa, une somme qui a apparemment reçu l'approbation de Cavaye Yeguie Djibril lui-même.
Cette dépense extravagante contraste fortement avec la situation financière précaire de l'Assemblée Nationale, où les frais de session du personnel restent impayés et où les primes budgétaires ne peuvent être honorées. Cette révélation soulève également des interrogations sur le non-respect des protocoles républicains, où c'est normalement le président de la République qui offre des véhicules d'apparat aux chefs d'institutions.
Il est à noter que cette acquisition d'un véhicule à un coût exorbitant pour le président de l'Assemblée Nationale aurait dû passer par la présidence de la République selon les traditions républicaines. Cependant, Cavaye Yeguie Djibril a apparemment omis de suivre cette procédure établie.
Cette révélation suscite une vague d'indignation et soulève des préoccupations quant à l'utilisation des ressources publiques et à la gestion des finances au sein de l'Assemblée Nationale, jetant une lumière crue sur les agissements d'une élite politique loin des réalités financières du pays.