Vashish Bijloll, un habitant qui a été le premier à mobiliser les riverains, est heureux que le bon sens ait prévalu. Il s'exprimait après une réunion de la plateforme «Pa touss nou Anse-la-Raie», hier. Il s'est battu pour la préservation de zones humides et des dunes de sable dont la disparition avec ce projet hôtelier allait avoir de graves conséquences pour les habitants. Pour lui, la guerre pacifique continue pour protéger les autres zones sensibles ailleurs, menacées par d'autres projets immobiliers. Le «Master Plan» pour Anse-la-Raie est toujours d'actualité.
La bataille de Seenarain Ramjuttun a commencé en 2017 lorsque le ministre des Infrastructures publiques de l'époque, Nando Bodha, avait fait abattre 200 arbres pour construire un by-pass. Il se doutait que cela allait servir les intérêts privés. Il est heureux que le nouveau projet d'hôtel ait été abandonné et souhaite que la plage soit maintenue en l'état et gardée propre. Il faut savoir que Seenarain Ramjuttun nettoie régulièrement cette plage avec l'aide d'une équipe de volontaires.
Pour l'avocat Richard Rault, on ne peut pas se permettre que ce patrimoine naturel échappe au domaine public, d'autant qu'il ne nous reste que 14 % de notre littoral comme plages. Il rappelle que le centre de jeunesse qui vient d'être sauvé a permis à plusieurs générations de Mauriciens, notamment les défavorisés, d'avoir accès aux sports et aux loisirs de la mer. Montrant avec de grands gestes le décor, Richard Rault explique : «Voilà la raison qui nous a poussés à mener cette bataille contre le projet d'hôtel.»