Dakar — « La stabilité », « la sécurité » et « des institutions fortes » sont nécessaires à l'Afrique, afin qu'elle puisse relever les défis de l'éducation, de l'innovation et de l'industrialisation et "réduire sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur", a déclaré lundi, à Diamniadio, le Premier ministre bissau-guinéen, Geraldo Matins.
"Notre continent a besoin de stabilité, de sécurité et d'institutions fortes pour relever les défis dans l'éducation, l'innovation et l'industrialisation", a-t-il notamment indiqué.
Le Premier ministre bissau-guinéen s'exprimait à l'ouverture du 9-ème Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, sur le thème : " "l'Afrique des potentiels et des solutions face aux défis sécuritaires et à l'instabilité institutionnelle".
Pour Geraldo Martins, ce n'est que si ces conditions sont réunies que "l'Afrique parviendra à réduire sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur et augmenter sa compétitivité sur le marché mondial".
La cérémonie d'ouverture du Forum a été présidée par le chef de l'Etat sénégalais, Macky Sall, en compagnie de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, et du ministre délégué aux Affaires étrangères du Japon, Horri Iwao.
Geraldo Matins, qui était également présent, estime que la stabilité repose sur "l'observance des principes et des règles qui fondent l'Etat de droit et la démocratie, le respect de la charte fondamentale et des lois de la République par tous et chacun".
C'est pourquoi "la bonne gouvernance et la reddition des comptes à tous les niveaux de responsabilité doivent constituer les conditions indispensables à l'équilibre au sein d'un pays et d'une nation", a-t-il estimé. Il considère à cet égard que le respect de la loi doit être observé dans toutes les strates de la société, pour assurer la cohésion nationale au sein d'un Etat.
"Lorsque cet équilibre est ébranlé, lorsque l'unité nationale et le vivre ensemble sont remis en cause, on assiste immanquablement à des dérives et des actes répréhensibles qui fragilisent l'État et tentent d'affaiblir et limiter l'exercice de son autorité", a souligné M. Martins.
Ce contexte devient dès lors favorable "à la remise en cause des institutions démocratiquement constituées et la prise du pouvoir de manière inconstitutionnelle", a-t-il prévenu.