Le président de l'Association les amis des enfants (AAE), Ciani Quevai Yoka, a ouvert, le 25 novembre à Brazzaville, un atelier de la première formation des jeunes femmes parajuristes.
L'organisation de cet atelier s'est inscrite dans le cadre du Projet d'appui aux dispositions juridiques de l'épanouissement social des enfants défavorisés (Padjesed). A travers cette première formation, l'AAE propose la méthode d'accueil, d'écoute et d'accompagnement par le parajuriste pour aider des femmes et enfants marginalisés vers les tribunaux. Cela permettra aux femmes qui élèvent seules leurs enfants et ces derniers abandonnés à eux-mêmes d'obtenir justice.
L'objectif principal est de contribuer au renforcement de la protection légale des jeunes femmes et enfants en République du Congo. Spécifiquement, il est question de promouvoir l'accès à la justice ; d'amener des jeunes femmes et enfants marginalisés vers des tribunaux pour trouver solutions aux problèmes sociaux. « Nous avons organisé cette activité avec un total de quarante femmes venues des quatre arrondissements de Brazzaville, à savoir Moungali, Ouenzé, Talangaï et Djiri dont l'âge varie de 20 à 25 ans. Cette activité s'inscrit dans le cadre de notre Padjesed. Nous avions pensé que les femmes, au niveau de notre environnement, sont les êtres qui subissent les injustices et sont beaucoup marginalisées, mais la cause principale, c'est parce qu'elles ne connaissent pas la loi », a indiqué, dans son mot de circonstance, le président de l'AAE, Ciani Quevai Yoka.
Il aprécisé que c'est la raison pour laquelle ces femmes sont formées sur la loi, afin qu'elles se défendent et défendent aussi les intérêts de leurs enfants. « Aider les autres, c'est ce qu'on appelle le parajuriste, c'est ce que nous avons appris auprès de nos collègues de l'Afrique de l'Ouest. Il y a une grande difficulté pour les femmes d'atteindre la justice. Mais pour y accéder, il y a des parajuristes au niveau des quartiers qui peuvent les aider à aller vers la justice. Il s'agit d'aider les femmes à connaître la loi, les former aussi à devenir des parajuristes », a-t-il ajouté.
A noter que cette formation était axée sur plusieurs communications, chacune se concentrant sur des thèmes spécifiques : le parajuriste, une victoire judiciaire pour les opprimés et marginalisés, qu'est-ce que la parajuriste ?; votre engagement en tant que parajuriste, une solution pour les femmes et enfants défavorisés ; instances judiciaires en République du Congo ; engagement des femmes dans la défense des droits humains ; connaissance de la loi, un rempart contre les inégalités.
La démission parentale est devenue très fréquente dans l'environnement congolais et cause de beaucoup de conséquences fâcheuses dans la vie des enfants. Pourtant, la législation familiale stipule que la prise en charge des enfants est la responsabilité couplée du père et de la mère. Mais certains hommes devenus insoucieux n'accordent plus d'intérêt à cette obligation parentale. Aussi, certaines femmes, très affectées par affection par la peur de voir la vie de leurs enfants transformée au pire, sont obligées d'assumer cette charge lourde seules. Abandonnées à leur triste sort, elles arrivent au finish à succomber vis-à-vis de cette responsabilité, avec des contraintes socioéconomiques difficiles. Ce qui conduit souvent aux grossesses précoces des filles, aux abandons des études, à la présence des enfants en situation de rue et délinquants...