Très en verve, le chef de l'Etat sénégalais est également revenu sur la lutte contre le réchauffement climatique, à quelques encablures de l'ouverture du sommet de la Cop 28. Selon lui, cette lutte doit se faire dans l'équité et la justice. C'est pourquoi, il a fustigé la décision « unilatérale » des pays développés d'interdire le financement extérieur des fossiles.
« L'Afrique des potentiels et des solutions, c'est aussi une Afrique qui participe à la lutte contre le réchauffement de la planète, mais dans l'équité et la justice climatique. L'enjeu principal pour nos pays, c'est de pouvoir exploiter nos ressources disponibles pour satisfaire nos besoins d'industrialisation et d'accès universel à l'électricité dont plus de 600 millions d'africains sont encore privés», a-t-il dit. C'est pourquoi, il souscrit aux partenariats pour une transition énergétique juste (JETP-Just Energy Transition Partnerships) qui «pourraient offrir de bonnes perspectives de collaboration dans ce sens. Je rappelle que le Sénégal a signé son JETP en juin dernier.
Au titre de cet Accord, notre objectif est de porter la part des énergies renouvelables dans notre mix énergétique 31 à 40% d'ici 2030, en mobilisant, avec le soutien du groupe des partenaires, 2,5 milliards d'euros sur une période initiale de 3 à 5 ans, pour financer des projets éligibles au Partenariat.
Pour nous, la coopération dans le cadre des JETP pourrait être une alternative crédible aux mesures unilatérales interdisant le financement à l'extérieur des sources d'énergies fossiles, y compris le gaz», a-t-il conclu.