Sierra Leone: La traque des auteurs du coup de force du 26 novembre à Freetown se poursuit

Julius Maada Bio, président de la Sierra Leone

En Sierra Leone, la traque se poursuit après le coup de force du dimanche 26 novembre. Selon les autorités, des militaires actifs et à la retraite ont attaqué caserne, armurerie et centres de détention de Freetown. Des affrontements ont éclaté dans la capitale faisant une vingtaine de morts dont 13 soldats et 3 assaillants. Trois personnes ont été arrêtées mais les recherches continuent pour arrêter les auteurs en fuite ainsi qu'environ 2 000 prisonniers qui se sont échappés.

En Sierra Leone, ce 28 novembre 2023, 1 890 détenus seraient encore dans la nature. Vingt-trois sont revenus d'eux-mêmes, d'après les autorités.

Preuve de la violence des événements de dimanche, le directeur des services pénitentiaires a révélé que les assaillants avaient attaqué durant deux heures la prison centrale à l'arme automatique, au lance-roquette et en fonçant sur l'entrée avec un véhicule.

Récompense

Les autorités ont promis une récompense : 1 000 dollars pour ceux qui aideront à capturer les détenus encore en liberté, 2 000 pour toute information aidant à arrêter les auteurs de l'attaque de dimanche qui sont encore en fuite...

Dans le même temps, la Sierra Leone a reçu une série de soutiens diplomatiques : États-Unis, Union Européenne, Grande-Bretagne ont condamné l'attaque et renouvelé leur solidarité avec le pouvoir sierra-léonais.

Le 27 novembre, une délégation de l'organisation régionale Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) est venue à Freetown pour montrer elle aussi qu'elle se tenait aux côtés du pouvoir.

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« Une attaque directe »

Nuhu Ribadu, conseiller sécurité du président du Nigeria, pays actuellement à la tête de la Cédéao, explique : « Ces affrontements, nous les considérons comme une attaque directe contre l'ordre constitutionnel et c'est inacceptable ! La violence ne sera pas acceptée. Tout ce qui interfèrera avec la démocratie, la paix, la sécurité et la stabilité de la Sierra Leone ne sera pas accepté. Ce qui s'est passé dimanche, nous l'avons vu arriver dans d'autres pays africains. Mais la Sierra Leone - c'est un tournant - nous montre que trop c'est trop. Nous n'accepterons plus cela... »

Omar Alieu Touray, président de la commission de la Cédéao, ou encore le Général Musa, chef d'état-major de l'armée nigériane, ont même affirmé que l'organisation était prête à fournir un soutien militaire à la Sierra Leone en cas de nécessité.

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