Prévues en décembre, ces scrutins seront finalement organisées au plus tard à la fin du premier trimestre 2024, selon le gouvernement du Togo.
Le gouvernement togolais a fait le point sur la situation sécuritaire au nord du Togo, en proie à des attaques terroristes. Il a annoncé par la même occasion le report des élections législatives et régionales qui auront lieu au plus tard à la fin du premier trimestre 2024, alors qu'elles devaient se tenir à la fin de l'année.
Existe-t-il un lien entre la situation sécuritaire au nord du Togo et le report des élections ?
"Le président de la République a instruit le gouvernement de prendre sans tarder toutes les mesures pour permettre d'organiser les prochaines élections, au plus tard à la fin du premier trimestre de l'année 2024, en tenant compte de la persistance des défis sécuritaires pour garantir à tous, candidats, électeurs et citoyens, la sécurité nécessaire sur toute l'étendue du territoire national", a déclaré Yawa Kouigan, porte-parole du gouvernement.
Critiques de l'opposition
Mais pour le pasteur Edoh Komi du Mouvement Martin Luther King, il existe bien un lien entre ce report et la persistance des attaques dans le Nord. "Ce n'est pas à occulter. Une partie du nord est sous la menace terroriste, fallait-il aller aux élections dans une zone où il y a de l'insécurité ?", demande le pasteur.
Un avis que ne partage pourtant pas l'opposant Gérard Adja de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP). "Qu'on ne nous dise pas que c'est à cause des questions sécuritaires, lance-t-il. Nous ne pouvons pas accepter cet argument parce qu'il est vrai que la partie septentrionale, c'est-à-dire la préfecture de Kpendjal, est aujourd'hui en proie à des questions de terrorisme. Si on a pu recenser des électeurs dans cette région, on aurait pu également faire des élections sans aucun problème."
Par ailleurs, Gérard Adja déplore que le mandat de la Céni, la Commission électorale nationale indépendante, a expiré sans qu'aucune action n'ait été encore entreprise pour son renouvellement.
"Cette date ne nous paraît pas réaliste au regard de tout ce qu'il y a à faire avant des élections véritablement transparentes et démocratiques", a également précisé à l'AFP Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la DMP.