Au Togo, les autorités ont annoncé que cette année, 31 personnes dont 11 civils avaient été tuées à cause des attaques « terroristes » dans le nord du pays. C'est la première fois que le gouvernement donne des chiffres aussi précis. Mais l'opposition continue de demander des détails sur la situation sécuritaire dans la région des Savanes.
L'un des seuls bilans des incidents sécuritaires dans le nord du Togo datait d'avril 2023, le président Faure Gnassingbé avait alors évoqué environ 140 morts, dont 100 civils depuis la première attaque recensée en novembre 2021, dans la préfecture de Kpendjal.
Mardi 28 novembre à la télévision nationale, la porte-parole du gouvernement togolais a fait la liste des incidents sécuritaires intervenus depuis le début de l'année : « une attaque par embuscade, onze accrochages avec les groupes armés terroristes, neuf explosions d'engins explosifs improvisés », qui ont été la cause a-t-elle énuméré de « 31 morts, dont onze civils, 29 blessés et trois disparus ».
« Nous aimerions en savoir un peu plus »
Malgré ces chiffres, l'opposition continue de dénoncer, « l'opacité » sur la situation sécuritaire et les obstacles à la libre circulation dans le nord du Togo, et continue de demander plus de précisions sur les circonstances de ces incidents. « Nous aimerions en savoir un peu plus, demande Éric Dupuy, porte-parole du parti ANC de l'opposant Jean-Pierre Fabre. Là, on nous annonce 30 morts. Jusqu'à aujourd'hui, ni les partis politiques, ni l'Assemblée nationale, ni les journalistes n'étaient informés sur les circonstances de ces assassinats. »