La période électorale est synonyme de hausse des pressions anthropiques dans les aires protégées.

De janvier à octobre de cette année, la perte en couverture forestière a été de 311ha.

Une anticipation qui a fait ses preuves.

Comme période électorale rime avec hausse des pressions dans les aires protégées, Fanamby et ses partenaires ont intensifié leurs efforts pour contrôler les pressions dans l'aire protégée Menabe Antimena.

La nécessité de sécuriser cette dernière s'est manifestée par la mise en oeuvre de deux actions de maitrise des infractions initiée de concert par la brigade mixte et la brigade verte.

Pour la première, l'action correspond à des patrouilles mensuelles renforcées pour couvrir les points chauds de l'aire protégée.

La Brugade mixte est composée de l'organe mixte de contrôle dont les forces de l'ordre (militaire et gendarmerie), des officiers de polices judiciaires (agents forestiers, agents DREDD), de représentants des communautés locales et de membres de Fanamby.

Il conviendrait de noter que cette brigade « dispose de l'autorité de réaliser des investigations, des arrestations, et des déferrements au tribunal ».

L'objectif étant de « sécuriser l'aire protégée en dissuadant les récidivistes de pratiquer la culture sur brûlis au sein de l'aire protégée ».

La brigade verte quant à elle mène des opérations similaires à celle de la brigade mixte avec « plus d'intensité ».

Elle couvre 20 jours sur 30 dans l'aire protégée, assurant ainsi « une présence permanente dans la forêt ».

« Cette brigade est déployée pendant les périodes de haute pression, c'est-à-dire en période sèche où les feux sont les plus dévastateurs » note Fanamby.

Synergie

La présence permanente dans l'Aire Protégée Menabe Antimena a également pu être menée grâce à une coordination des actions avec les autres acteurs.

Surtout face à l'approche de l'élection présidentielle qui a des impacts sur les pressions forestières.Ainsi, Fanamby et Durell ont triplé le nombre de jours de brigade (contrôle, patrouilles) pendant la période des feux. « Cela est passé de 10 à 30 jours » explique-t-on.

D'autres activités ont complété les efforts de contrôles et de sécurisation de l'aire protégée.

L'on peut citer les activités d'appui au développement pour les communautés.

Lesdites activités ont été initiées aussi bien par Fanamby que par d'autres entreprises privées opérant au sein de Menabe Antimena.

Ce, en cohérence avec les lois et législations en vigueur.

Si les efforts font leurs preuves et que des résultats sont palpables et tangibles, la bataille est loin d'être terminée.

La conservation et la restauration de l'Aire Protégée Menabe Antimena fait face à de multiples défis.

Le retard des pluies en est un.