L'audience dans le procès des événements du 28 septembre 2009 s'est poursuivie ce mardi 28 novembre 2023, avec la comparution du Général Oumar Sanoh, ancien chef d'état major général des armées.
Pour la partie civile, il y a des contradictions dans les déclarations du Général lors de l'enquête faite par les juges d'instructions et celles tenues à cette audience.
Maître Bernard Saadisi Millimono, avocat de la partie civile s'est dit non satisfait des déclarations du Général Sanoh.
"Nous ne sommes pas entièrement satisfaits des déclarations du Général Oumar Sanoh. Il faut d'abord reconnaître qu'il était le chef d'état major général des armées. C'est lui qui commandait l'armée. S'il vient aujourd'hui nous dire à l'audience qu'il n'a connaissance de rien. Nous remarquons qu'il y a des contradictions entre les déclarations qu'il a faites lors de l'enquête par les juges d'instructions et les déclarations qu'il vient de tenir à l'audience. Heureusement, qu'il a au moins reconnu sa signature sur le procès verbal établi par les juges d'instruction" , a indiqué l'avocat.
Il poursuit en soulignant qu'ils possèdent des éléments indiquant la présence de cet officier au camp Almamy Samory Touré.
"L'essentiel, nous avons des éléments qui indiquent sa présence non seulement au camp Almamy Samory Touré, mais aussi auprès des médecins qui ont été impliqués ce jour dans la gestion des corps. Il était présent avec le Colonel Moussa Kégboro Camara et le Colonel Cherif Diaby qui était le ministre de la santé. C'est lui qui a présidé la réunion du 27 septembre 2009. Le Général Baldé qui est aussi un témoin a indiqué au cours de cette réunion, qu'ils ont reçu l'instruction d'empêcher tout regroupement et de disperser la foule" , ajoute-il.
Il conclut par espérer que le Général dira la vérité.