Médecins sans frontières (MSF) reçoit en moyenne 100 patients tous les jours dans son poste de santé installé sur le site des déplacés de Shabindu-Kashaka, à proximité de la ville de Goma (Nord-Kivu).
Ces chiffres ont été révélés, mardi 28 novembre à Radio Okapi, par le superviseur de ce poste de santé de MSF, Dr Serge Kouadio.
Au total, MSF apporte une assistance médicale à près de 45 000 déplacés dans le site de Shabindu-Kashaka.
Ce site spontané, situé au quartier Mugunga à l'Ouest de Goma, accueille depuis plusieurs mois, les déplacés qui viennent pour la plupart du territoire de Masisi.
Mais avec l'afflux de nouveaux déplacés dans ce site depuis maintenant 2 mois, cette organisation craint d'être débordée par les besoins sanitaires des déplacés.
Dr Serge Kouadio, supervise les activités de ce poste de santé opérationnel depuis le mois d'avril dernier.
Ce mardi, plusieurs dizaines de personnes, en majorité des mères avec leurs bébés sont venues pour des soins de santé, a constaté un reporter de Radio Okapi.
Et chaque jour, la fréquentation est la même, a expliqué, Dr Kouadio:
"Quotidiennement, on a une moyenne de 100 patients par jour ; par semaine, on se retrouve avec 600 à 700 consultations avec plus de 40% constitué d'enfants de moins de 5 ans".
Parmi les pathologies les plus courantes, il y a la malnutrition, a renseigné le superviseur de ce poste de santé.
La prise en charge se fait suivant deux circuits distincts, a expliqué Dr Serge Kouadio:
"Là-bas, ce sont les malnutris ; là aussi chez les malnutris, il y a deux circuits : il y a les nouveaux arrivés dans le programme et puis il y a ceux qui sont déjà en suivi. Donc, les nouveaux arrivés ont un circuit jusqu'à la consultante. Quand elle fait ses prescriptions, le patient va pour prendre ses médicaments, les plumpy-nut (NDLR : complément alimentaire) et tout ça, et puis il ressort avec un rendez-vous pour le suivi".
Il ajoute que les cas graves sont référés, toujours aux frais de MSF, au niveau de grands hôpitaux de Goma comme l'Hôpital général de référence de Kyeshero.
A cause des conditions difficiles, de nombreux déplacés souffrent des maladies cutanées, des maladies respiratoires et la malnutrition. Sans l'amélioration de leurs conditions de vie, mêmes ceux qui sont soignés finissent pas retomber malades, déplore, Médecins sans frontières, qui plaide pour une grande mobilisation en faveur de ces déplacés.