Tunisie: Débats budgétaires - Adoption du budget du ministère du Tourisme et de l'Artisanat

29 Novembre 2023

Le budget du ministère du Tourisme est faible, regrette le ministre, estimé à 180 millions de dinars (0,003 % de l'ensemble des dépenses budgétaires des missions).

Le secteur est impacté également par le manque de ressources humaines, ainsi que la baisse du nombre d'agents.

L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a approuvé, hier, le budget du ministère du Tourisme et de l'Artisanat pour l'exercice 2024 avec 130 voix pour, 9 abstentions et 5 voix contre.

Dans sa réponse aux questions des députés, le ministre du Tourisme, Mohamed El Moez Belhassine, a mis en avant le poids économique du tourisme et de l'artisanat.

Avec une contribution à hauteur de 9 % du PIB, il fournit environ 400 mille postes d'emploi directs et indirects.

Le secteur de l'artisanat représente à lui seul environ 4 % du PIB et emploie près de 300 mille artisans, avec des recettes estimées à 149 millions de dinars générées par des exportations directes.

Le ministre a ajouté que la stratégie adoptée dans le tourisme repose notamment sur sa modernisation, sa bonne gouvernance et sa diversification, le développement du système de formation, le renforcement de la demande pour la destination Tunisie et l'amélioration de la qualité de l'artisanat.

La vision stratégique vise à soutenir la recherche et l'innovation à travers le développement des entreprises, la promotion de l'investissement et l'amélioration de la qualité des produits pour assurer leur commercialisation à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.

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Le budget du ministère du Tourisme est faible, regrette le ministre, estimé à 180 millions de dinars (0,003 % de l'ensemble des dépenses budgétaires des missions).

Le secteur est impacté également par le manque de ressources humaines, ainsi que la baisse du nombre d'agents.

Il a souligné que le faible budget du ministère ne lui permet pas de surmonter les nombreux défis, comme la grande concurrence, les problèmes de l'insalubrité de l'environnement, l'endettement du secteur hôtelier, le faible budget consacré à la promotion du tourisme.

Un ensemble de facteurs qui ont un impact négatif sur les campagnes de promotion et de communication à l'intérieur et à l'extérieur du pays.

Le ministre a précisé que le système du secteur devrait être numérisé à 100% et doit englober tous les domaines liés.

Le département s'engage dans ce processus, pour réaliser cet objectif.

Autre objectif, faciliter les procédures pour les investisseurs en limitant les autorisations dissuasives qui entravent le lancement des projets touristiques, a encore signalé le ministre.

A cet effet, trois autorisations ont été éliminées dans un premier temps et 15 autres le seront bientôt pour stimuler l'investissement.

Belhassine a également souligné l'importance du financement bancaire et le rôle que devraient jouer les établissements bancaires pour garantir le financement nécessaire des projets, ainsi que l'accompagnement et l'encadrement des investisseurs.

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