Dakar, nov (APS) - Le rapport de l'ONU-SIDA, lancé en prélude de la journée mondiale de lutte contre le Vih fait état de plus de 21 millions de personnes infectées ainsi que 260 000 décès liés à cette maladie en Afrique de l'ouest et du centre pour l'année 2022, a indiqué, mercredi, à Dakar, Hélène Badini, directrice régionale par intérim de l'ONU-SIDA.
»Chaque année, en prélude de la journée mondiale du SIDA, l'ONU-SIDA publie un rapport qui fait le point de la situation, qui donne les défis et les orientations stratégiques pour les pays, les acteurs, les sociétés civile et tous les intervenants. Nous avons enregistré plus de 21 millions de personnes vivant avec le VIH et plus de 260 mille décès liés à cette maladie, en 2022, en Afrique de l'ouest et du centre », a-t-elle déclaré.
Elle a soutenu que 82% de ces personnes adultes vivant avec le VIH sont sous traitement et seulement 37% pour les enfants. Elle a jugé le taux de traitement chez les enfants »triste », précisant que deux enfants sur trois ne bénéficient pas de traitement parce que la plupart des mamans ne sont pas dépistées à temps.
Le lancement hybride du rapport mondial intitulé »Pour mettre fin au Sida, confions le leadership aux communautés », est une façon, selon la directrice régionale, de faire des communautés la force motrice pour parvenir à l'éradication du Sida.
»Nous nous sommes tous rendu compte que si nous voulons atteindre nos objectifs d'éliminer le VIH d'ici 2030, nous devons centrer les efforts vers les communautés », a t-elle soutenu.
Parlant des communautés, M. Badini a expliqué qu'il s'agit d'organisations formelles mais aussi informelles des femmes, des jeunes, des organisations de religieuses, de chefs traditionnels, des médias, entre autres.
Elle a fait savoir que »les communautés jouent un rôle essentiel pour établir un lien entre les personnes et les services anti-VIH, ainsi que pour apporter des services anti-VIH et de santé, et une assistance aux populations clés les plus touchées par le virus ».
»Pour qu'on en soit la, à ce niveau, les communautés se sont battues, ont fait le plaidoyer et la sensibilisation. Aujourd'hui, les communautés sont dans la prestation de service, dans les interventions de prévention, elles s'activent dans les prestations de soin, dans le suivi communautaire, dans la protection des droits humain entre autre », a-t-elle souligné.
Selon Héléne Badini, le leadership communautaire est un atout énorme, mais il manque de ressources, de financement, de soutien et de reconnaissance, et, dans certains ce contextes, il est la cible d'attaques.
Elle a assuré qu'il est »possible de mettre fin au Sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030, mais uniquement en libérant le potentiel du leadership des communautés ».
« Le rôle de leader des communautés doit être au coeur de tous les plans et programmes de lutte contre le VIH, et doit être financé en totalité et de manière pérenne », a t-elle insisté.