Sénégal: Présidentielle 2024 - Six candidats veulent proposer un programme commun

Dakar — Six candidats à la candidature à l'élection présidentielle du 25 février prochain, dont le maire de Thiès (ouest), Babacar Diop (FDS/Les Guelwaars), et l'ancien ministre Cheikh Tidiane Gadio (MPCL/Luy Jot Jotna), ont annoncé, mercredi à Dakar, vouloir aller à ce scrutin avec un programme commun, en plus d'envisager une candidature unique.

Les anciens ministres Mamadou Diop, dit Decroix (And Jëf/PADS), Bouna Alboury Ndiaye (Rassemblement national démocratique), El Hadji Ndiaye Diodio (Taaru Senegaal) et El Hadji Ibrahima Sall ("Demain, la République") sont les autres membres de cette initiative, la Plateforme progressiste panafricaine.

"Ils ont signé un protocole pour tenter d'aller vers un programme conjoint et, peut-être, une candidature unique ou, autrement, la poursuite de la conquête du pouvoir avec leurs programmes respectifs", ont-ils écrit dans un document parvenu à l'APS.

Le "projet de société" qu'ils veulent proposer aux Sénégalais "doit avoir comme base fondamentale la souveraineté", a dit Babacar Diop aux journalistes, lors d'une conférence de presse, précisant que les six candidats à la candidature appartiennent tous à la gauche sénégalaise.

Ils proposeront au peuple une "reconstruction" à laquelle seront associés les mouvements sociaux, les partis politiques de gauche et les militants de la société civile, "une véritable force" politique, selon le maire de Thiès.

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Il s'agit de "sortir du sous-développement et de la domination"

"C'est pour cela que nous avons choisi une option [...] qui prend en compte les préoccupations des personnes opprimées et des personnes vulnérables", a-t-il ajouté.

"L'enjeu, c'est aussi la transformation du pays, qu'il faut sortir du sous-développement et de la domination", a précisé Babacar Diop.

El Hadji Ibrahima Sall affirme que les six candidats à la candidature cherchent à "refonder la République démocratique du Sénégal".

"Cette refondation reposera essentiellement sur quatre piliers", a-t-il dit lors de la conférence de presse, ajoutant que le premier va consister à une "suppression du système néocolonial, impérialiste et capitaliste, pour instaurer un système socialiste autogestionnaire".

"L'éradication du régime présidentiel, qui promeut un monarque à la place d'un président, et son remplacement par un régime parlementaire" constituent le deuxième pilier, selon M. Sall.

"Le troisième pilier, c'est la mise en place d'un observatoire des institutions, qui sera composé de leaders de la société civile et de hauts cadres élus par leurs pairs", a poursuivi le leader de "Demain, la République".

Pour le dernier, il va s'agir de mettre en place un projet de construction d"'une Afrique des peuples".

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