Le Conseil de sécurité de l'ONU se prononce ce jeudi sur le renouvellement de l'Unitams, la Mission intégrée pour l'assistance à la transition au Soudan. Après deux ans et demi d'échec, le destin de cette mission semble compromis. Khartoum voudrait mettre un terme immédiat à cette mission.
Depuis sa création, en juin 2020 par la résolution 2524, la Mission intégrée pour l'assistance à la transition au Soudan, l'Unitams, a été mal acceptée par les militaires soudanais. L'ancien Premier ministre destitué, Abdallah Hamdok, a selon l'armée, agi unilatéralement, en demandant à l'ONU de créer cette nouvelle mission pour le Soudan sans jamais revenir vers son Conseil des ministres ni ses partenaires au pouvoir.
Très vite, le travail de la mission allait être critiqué par les militaires. Volker Perthès, le chef de l'Unitams et l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU a été accusé, à plusieurs reprises, de prendre parti pour un camp de la lutte, de surpasser sa délégation et de s'immiscer dans les affaires politiques du pays. De son côté, Abdallah Hamdok, le président de la coordination des forces démocratiques et civiles, réclame son maintien, surtout après « le coup d'État d'octobre 2021 ».
En juin 2023, le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhan a déclaré Volker Perthès, persona non grata à Khartoum, réclamant son remplacement. Volker Perthès mis dans une position intenable, a fini par démissionner en septembre. C'est un constat d'échec pour l'ONU. L'ancien diplomate algérien Ramtane Lamamra vient de lui succéder comme envoyé spécial de l'ONU au Soudan.
Créée par le Conseil de sécurité en juin 2020, dans le but d'assister le gouvernement de transition. Son mandat qui court jusqu'au 3 décembre prochain est renouvelé tous les six mois.