La mise en garde de dirigeants de l'armée malgache à la veille de la proclamation officielle des résultats de la présidentielle par la HCC résonne comme un avertissement adressé à tous ceux qui élèvent la voix pour contester la régularité de ce scrutin du 16 novembre.
Les déclarations de différentes organisations qui ont été faites ces dernières 24h ont été en effet virulentes et ont peut-être fait croire qu'elles allaient passer à une contestation plus violente. Il est dit très clairement que « seul un président élu, proclamé par la HCC, est accepté par l'armée ».
Le déroulement des événements se fait comme prévu. Le candidat n°3 a obtenu 58,96% des suffrages au premier tour de l'élection selon les résultats provisoires de la CENI. La HCC est en passe de les valider, les requêtes déposées ne changeant pratiquement pas les scores obtenus par les différents candidats.
La messe est donc dite et rien ne pourra changer le cours des choses. Le président Andry Rajoelina rempile pour un mandat de cinq ans et son investiture aura lieu le 9 décembre à Mahamasina.
Pourtant, les contestations continuent et ceux qui les font ne se résignent pas à une acceptation passive de la situation. Ils ont, ces deux derniers jours, haussé le ton et les mots utilisés ont été plus durs qu'auparavant.
De là à penser qu'ils vont provoquer une véritable déstabilisation. C'est ce que certains dirigeants des forces armées ont compris. Ils ont donc pris les devants et ont dans une déclaration solennelle dénoncé « des pressions sur la HCC ». Ils ont proclamé leur allégeance à celui qui sera proclamé prochainement président. Ils accusent certains de vouloir organiser une déstabilisation. Ils s'élèvent avec force contre cela. Ils affirment que les contestataires « veulent gêner le processus de développement initié par le nouveau président élu ».