En 2022, 70 enfants sont morts après avoir ingéré un sirop contre la toux fabriqué en Inde. Des études ont montré qu'il contenait des substances toxiques. Vingt familles ont traîné en justice les autorités sanitaires gambiennes et le laboratoire fabricant. Et en attendant le verdict le 5 décembre, les familles ont proposé un accord et doivent rencontrer ce jeudi le gouvernement pour présenter leurs requêtes.
Les familles des enfants disparus ont fait cinq propositions. Elles demandent 200 000 dollars de dommages et intérêts par victime et la construction d'un mémorial en mémoire des petits décédés. Les parents demandent aussi des réformes pour assurer que les médicaments entrant dans le pays soient de bonne qualité ou encore que les autorisations de distributions soient délivrées à des entreprises qualifiées. « Nous faisons ça pour obtenir justice », a déclaré Ibrahim Sagnia, un représentant des familles.
Les familles doivent rencontrer les autorités jeudi. « Le mémorial est un point important et nous avons besoin du gouvernement pour la construction. Les Gambiens pourront se rappeler que ce sirop a tué. Et tous les ans chacun pourra revenir et se souvenir de ces enfants », explique-t-il.
« L'argent, ce n'est pas le plus important »
Selon lui, « l'argent, ce n'est pas le plus important » : « Si l'argent pouvait racheter une vie, nous n'aurions pas perdu nos enfants. Le plus crucial, c'est d'améliorer le secteur de la santé pour avoir des médecins et du personnel de qualité et pour que chaque patient, quelle que soit son origine, reçoive un traitement égal. Nous avons déjà perdu nos enfants mais vous voulons plus jamais ça ! Nous voulons sauver les petits des autres et les patients en général. C'est ça notre grand espoir ».
Les familles s'attendent à recevoir des contre-propositions du gouvernement avant de sceller tout accord. Le verdict du procès, lui, est attendu le 5 décembre prochain.