Le ministre de l'Environnement, Roger Baro (3ème à partir de la droite) et le représentant-pays de la Banque, Daniel Ndoye (1er à partir de la gauche) ont pris part à la cérémonie de lancement des deux projets.
Deux projets destinés à améliorer l'accès à l'hygiène, l'eau et l'assainissement dans six régions du Burkina Faso ont été lancés le 21 novembre 2023 par le ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement, Roger Baro. Les projets visent également au renforcement de la résilience des populations les plus vulnérables.
Cette inauguration s'est déroulée à Ipelcé, commune rurale de la région du Centre-Sud située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Ouagadougou, à l'occasion de la Journée mondiale des toilettes. De nombreuses personnalités y ont assisté, parmi lesquelles Daniel Ndoye, responsable du bureau-pays de la Banque africaine de développement au Burkina Faso et porte-parole des partenaires techniques et financiers du secteur de l'environnement, de l'eau et de l'assainissement.
M. Daniel Ndoye, responsable-pays de la Banque et porte-parole des partenaires techniques et financiers a salué les efforts du gouvernement.
Le Groupe de la Banque africaine de développement assure plus de 86% du coût global de ces deux projets, estimé à 51,6 millions d'euros, soit près de 34 milliards de francs CFA.
D'une part, le Projet d'amélioration des services d'eau potable et d'assainissement pour le renforcement de la résilience (PASEPA-2R) contribuera à l'atteinte de l'accès universel à l'eau potable et à l'assainissement des populations dans les six régions (Centre-Nord, Centre-Ouest, Centre-Sud, Nord, Plateau central et Sahel), qui cumulent plus de huit millions d'habitants. La Banque africaine de développement intervient sous forme de don et de prêt concessionnel de la Facilité d'appui à la transition, pour un montant total de 38 millions d'euros (25 milliards de F CFA).
D'autre part, le Projet de promotion de l'hygiène, de l'eau potable, de l'assainissement et de renforcement de la résilience de la population au Covid 19 et au changement climatique en milieu rural dans huit provinces au Burkina Faso (PHEPA-8P) améliorera les conditions de vie et de santé des populations rurales de huit provinces prioritaires dans les régions du Centre-Ouest, du Centre-Sud et du Plateau central. Le financement de la Banque africaine de développement s'effectue sous forme de don de la Facilité africaine de l'Eau d'un montant de 4, 9 millions d'euros (3,21 milliards de F CFA).
La mise en oeuvre du volet assainissement de ces projets permettra de réaliser 13 500 latrines familiales et 700 puisards domestiques au profit des ménages vulnérables (notamment les ménages dirigés par des femmes et les personnes déplacées internes), 600 blocs de latrines institutionnelles et publiques dans des écoles, centres de santé, marchés et gares routières, ainsi que 200 lavoirs-puisards dans les centres de santé.
Pour le volet eau, 60 systèmes d'adduction d'eau potable seront réalisés ou réhabilités et mis à niveau, de même que diverses autres infrastructures : 110 forages à gros débit, 20 jardins nutritifs climato-intelligents et 20 plateformes multifonctionnelles en faveur des associations des femmes, etc.
A court et moyen terme, 532 000 personnes bénéficieront de ces réalisations.
En plus de diverses études générales, près de 90 études pour la réalisation ou la réhabilitation de systèmes d'adduction d'eau potable et dix études pour la réalisation de stations de traitement de boues de vidange seront réalisées.
Ces projets créeront également 4 500 emplois et offriront à 680 jeunes, dont au moins 30% de filles et 40% de personnes déplacées internes, des opportunités de se former aux métiers de l'eau et de l'assainissement, tels que la plomberie pour l'entretien, la réparation des systèmes d'adduction d'eau potable et la maintenance rapide des systèmes solaires, afin de pouvoir assurer la pérennité des équipements et le service.
Ces deux projets, le PASEPA-2R et le PHEPA-8P, s'inscrivent dans la vision du gouvernement burkinabè pour l'accès universel des populations à l'eau potable et à l'assainissement d'ici à 2030, conformément à l'approche fondée sur les droits humains.
Le ministre Roger Baro a remercié les partenaires techniques et financiers pour le soutien apporté au Burkina Faso. ll a également interpellé la chaîne de décision sur la nécessité de veiller à la bonne qualité des ouvrages, exhorté les gouverneurs des régions bénéficiaires à mettre en place des mécanismes de suivi rigoureux des travaux, et invité les populations à faire bon usage des ouvrages réalisés.
S'exprimant au nom des partenaires techniques et financiers à la Journée mondiale des toilettes, Daniel Ndoye a salué les efforts déployés par le gouvernement burkinabè en vue de faciliter l'accès aux services d'hygiène, d'eau et d'assainissement dans un contexte sécuritaire et humanitaire difficile. « Nous saluons également la mise en relation entre la cohésion sociale et l'accès à l'assainissement. C'est pourquoi les partenaires techniques et financiers réitèrent leur engagement à poursuivre leur soutien pour un accès élargi et plus équitable aux services d'assainissement et d'hygiène », a-t-il déclaré.
Le PASEPA-2R et le PHEPA-8P bonifieront les résultats de l'action de la Banque africaine de développement dans le secteur de l'environnement, de l'eau et de l'assainissement au Burkina Faso. En particulier, ils renforceront les effets du Projet d'eau potable et d'assainissement en milieu rural, lancé en 2020, dont l'objectif est d'améliorer les conditions de vie de 700 000 personnes, dont 300 000 ayant accès à l'eau potable et 400 000 bénéficiant d'un cadre de vie mieux assaini.
Le portefeuille actif de la Banque africaine de développement au Burkina comprend actuellement 22 projets pour un engagement total de 794 millions de dollars.
Le ministre de l'Environnement Roger Baro a remercié les partenaires techniques et financiers pour leur engagement