L'Assemblée nationale a adopté hier, mercredi 29 novembre le projet de budget 2024 du ministère des Collectivités territoriales, de l'Aménagement et du Développement des territoires par 117 voix pour, zéro contre et 18 abstention. Arrêté à 139 756 142 483 FCFA en Autorisations d'engagement (Ae) et en Crédits de paiement (Cp), ce budget est réparti dans quatre principaux programmes de ce ministère.
Le marathon budgétaire pour l'exercice de l'année 2024 se poursuit à l'Assemblée nationale. Au programme de la journée d'hier, mercredi 29 novembre, l'examen du projet de budget 2024 du ministère des Collectivités territoriales, de l'Aménagement et du Développement des territoires dirigé par Modou Diagne Fada. Arrêté à 139 756 142 483 FCFA en Autorisations d'engagement (Ae) et en Crédits de paiement (Cp), ce budget a été adopté par 117 voix pour, zéro contre et 18 abstentions par les députés aux termes de plusieurs heures de débats.
Ces crédits sont destinés au financement de quatre principaux programmes du ministère des Collectivités territoriales, de l'Aménagement et du Développement des territoires. Il s'agit, entre autres, du Programme «1027 : Pilotage, Coordination et Gestion administrative» dont les crédits sont évalués à 5. 760. 930. 980 FCFA en Ae et en Cp, du Programme 2085 : Cohérence territoriale» évalué à 19. 173. 527. 665 FCFA en Ae et en Cp, du Programme 2086 : Gouvernance territoriale dont les crédits alloués sont estimés à 3. 755. 744. 142 FCFA en Ae et en Cp et du Programme « 2087 : Financement du Développement territorial » dont les crédits sont fixés à 111. 065. 939. 696 FCFA en Ae et en Cp.
Parmi les préoccupations soulevées par les députés lors des débats, nous pouvons citer, entre autres, la problématique de la délimitation des communes et celle d'incohérences territoriales entre certaines communes de même département. Dans leurs interventions, plusieurs parlementaires ont également interpellé le ministre Modou Diagne Fada sur la concrétisation de la deuxième phase de l'Acte III de la décentralisation qui, selon eux, bloque aujourd'hui la mise en oeuvre du programme de la coopération décentralisée qui devait aider les collectivités territoriales à prendre en main leur développement.
L'autre grief soulevé par les députés devant le ministre des Collectivités territoriales, de l'Aménagement et du Développement des territoires concerne le retard du versement aux communes de la Contribution économique locale (CEL) mais aussi les redevances que les sociétés nationales comme Senelec et Sen'Eau doivent verser aux collectivités locales. Le renforcement du Programme national de développement local (Pndl) considéré comme le «meilleur outil pour asseoir l'équité territoriale» a également été demandé au ministre Diagne Fada de même que la mise en oeuvre du Programme d'appui aux communes et agglomérations du Sénégal destiné aux communes situées dans les zones rurales (Pacasen rural).