Congo-Kinshasa: Élections générales en RDC - Des flottements sur la présence d'observateurs de l'UE

Les observateurs de l'Union européenne (UE) envoyés en République démocratique du Congo (RDC) pour couvrir les élections générales du 20 décembre n'ont pas encore pu « se déployer à travers le pays pour raisons de sécurité », rendant la mission impossible à terme.

La quarantaine d'observateurs de l'UE est « actuellement dans l'impossibilité de se déployer dans le pays pour des raisons de sécurité », ce qui « rend la nécessaire observation de long terme impossible », a déclaré un porte-parole de l'UE. La mission « étudie les diverses options possibles, en lien avec les autorités de la RDC », a-t-il ajouté. Il s'agit là de contraintes techniques, échappant au contrôle de l'UE. Une nouvelle étude est en cours pour trouver d'autres options avec les autorités congolaises, y compris la possibilité de maintenir une mission d'experts électoraux afin d'observer le processus électoral depuis Kinshasa. L'envoi de cette mission d'observation électorale européenne, la première en RDC depuis plus de dix ans, avait été annoncé début novembre par le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell.

« Les prochains mois seront décisifs pour la consolidation démocratique en RDC et la coopération bilatérale entre la RDC et l'UE », avait souligné Josep Borrell. L'UE prévoyait de déployer une quarantaine d'experts électoraux pour le long terme dans la plupart des provinces du pays. La campagne pour les élections parlementaires et présidentielle a débuté le 19 novembre en RDC, un pays d'Afrique centrale de près de 100 millions d'habitants. Le président Félix Tshisekedi y est candidat à sa réélection. L'UE encourage les autorités de la RDC et toutes les parties prenantes à poursuivre leurs efforts pour faire en sorte que le peuple congolais puisse exercer pleinement ses droits politiques et civils légitimes lors des prochaines élections.

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La RDC est secouée depuis trois décennies par des violences de groupes armés dans l'Est, où des soldats de maintien de la paix des Nations unies et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (CAE) sont déployés. Les violences dans l'Est connaissent actuellement un pic avec le retour sur scène d'une ancienne rébellion, le M23, soutenue par le Rwanda voisin, et qui s'est emparée de larges pans de la région du Nord-Kivu. Le gouvernement du président Félix Tshisekedi ne compte pas renouveler, au-delà du 8 décembre, le mandat de la force de la CAE déployée pour lutter contre le M23. Parallèlement, la Monusco, présente en RDC depuis 1999, a déclaré avoir signé avec le gouvernement un plan de retrait de ses 14 000 Casques bleus déployés dans le pays, essentiellement dans l'Est.

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