Les pays riverains de l'Atlantique pratiquant la pêche ont convenu de mieux protéger les requins et les raies en limitant les prises de certaines espèces, mais des ONG de défense des poissons estiment que les progrès sont insuffisants.
A l'issue d'une réunion lundi au Caire de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA), qui regroupe une cinquantaine de pays, ses membres se sont mis d'accord sur de "nouvelles mesures de protection des cétacés, des requins-baleines et des raies mobula", et sur la protection du requin bleu de l'Atlantique, selon un communiqué.
Peu de détails ont été communiqués sur les mesures prises par la CICTA qui a seulement dit avoir réduit de 23% les quotas pour les requins bleus, qui font l'objet d'une pêche intensive.
Les requins et les raies sont confrontés à ce que les défenseurs de l'environnement appellent une crise d'extinction, près de deux tiers des espèces de récifs coralliens étant en danger, selon une étude réalisée cette année à partir des données de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Menacés par la surpêche, les requins et les raies doivent être mieux protégés par les gouvernements et les pêcheries, selon l'association de défense des requins de l'Atlantique et de la Méditerranée. Elle estime que les mesures prises par la CICTA ne vont pas assez loin "pour sauvegarder de manière appropriée des espèces intrinsèquement vulnérables", telles que les raies manta, les raies pastenagues, les requins-baleines et les requins bleus.
Et pour l'ONG Pew Charitable Trusts, les mesures adoptées par la CICTA sont "pour la plupart décevantes", les pays pratiquant la pêche n'ayant pas réussi à aborder de manière appropriée le changement climatique ou à améliorer les mesures de protection d'autres espèces telles que l'espadon de l'Atlantique Nord et la bonite à ventre rayé de l'Atlantique Ouest.