Le pays d'Alassane Ouattara ambitionne d'être un pôle important en matière de production de poisson.
Selon Modibo Samaké, le coordinateur général du Programme stratégique de transformation de l'aquaculture en Côte d'Ivoire (Pstaci), d'ici à 2030, le pays vise une production de plus de 500 000 tonnes de produits halieutiques. Ce qui, à l'en croire, pourra générer financièrement, 825 milliards de F Cfa.
Le coordonnateur l'a indiqué, hier, à la tribune "Tout savoir sur", cadre d'échanges du Centre d'Information et de Communication gouvernementale (Cicg).
En outre, il s'est prononcé sur les missions et enjeux du Pstaci. Modibo Samaké a mis évidence la dépendance du pays en poissons. «La consommation de poisson par habitant en Côte d'Ivoire est estimée à 24,9 kg par an, depuis 2020. C'est un des taux les plus élevés au monde. Cependant la production nationale qui s'élève à 105 219 tonnes (dont 6 300 tonnes issues de l'aquaculture) ne satisfait que 17% des besoins nationaux, estimés à près de 650 000 tonnes», a-t-il déploré.
Pour lui, ce programme qu'il pilote, vise à créer un cadre favorable au développement des champions nationaux et des Pme capables de répondre à la demande locale, mais aussi à celle de l'export, secteur en pleine expansion.
Mais, pour y arriver, le représentant de cette structure a aussi affirmé que des efforts seront faits pour améliorer la production aquacole, la recherche-développement, la formation, et la mise en valeur des plans d'eau par la création de Zones Économiques Aquacoles Durables (Zead) et ce, pour réaliser cette vision.
Il a insisté sur les avantages de l'aquaculture, expliquant qu'elle demeure le système de production agricole qui a le taux de croissance le plus élevé au monde. Car, se présentant comme un moyen efficace de lutte contre la pauvreté à travers la création d'emplois.
Le Pstaci est mis en oeuvre pour attirer les investissements du secteur privé et des bailleurs de fonds, afin de développer une chaîne de valeur aquacole qui, à terme, devra combler le déficit que connait le pays dans ce secteur.
Au terme de son intervention, il a exhorté les jeunes à ne pas hésiter à se lancer dans ce secteur d'activité porteur, pour bâtir une économie stable et procurer des sources de revenus pérennes.