Afrique: Le saviez-vous ? Le 1er décembre est la Journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA

Une personne soumise à un test de dépistage du VIH (archive)

Chaque Journée mondiale de lutte contre le sida est dédiée à un thème particulier. Pour cette année, « Confier le leadership aux communautés » est un message qui s'inscrit dans la durée. Il a été au cœur des activités qui ont été développées tout au long du mois de novembre.

Lancée en 1988, la Journée de lutte contre le sida a été la première journée internationale dédiée à la santé au niveau mondial. Chaque année, des agences des Nations unies, des gouvernements et la société civile s'unissent pour mettre en avant des aspects spécifiques au VIH, dans l'objectif de soutenir les personnes vivant avec ce virus et de commémorer les victimes de maladies liées au sida.

Cette journée qui a encore sa place aujourd'hui rappelle à la population et aux gouvernements que le VIH n'a pas disparu. « Même si les décès liés à cette maladie ont chuté de près de 70 % depuis leur pic de 2004, et les nouvelles infections par le VIH sont à leur plus bas niveau depuis les années 1980, elle continue de faire perdre une vie à chaque minute », a déclaré Antonio Guterres, secretaire géneral de l'Organisation des Nations unies dans un communiqué de presse. Aussi souligne t-il: « Nous pouvons et devons mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 ».

Le rôle du leadership que jouent les communautaires, celui de relier les personnes aux services de santé publique centrés sur la personne, instaurer la confiance, innover et surveiller la mise en oeuvre des politiques ainsi que des services et la responsabilisation des prestataires reste cependant freiné. La raréfaction du financement, les obstacles politiques et réglementaires, les contraintes de capacité et les mesures de répression sur la société civile et les droits fondamentaux de la population marginalisée entravent les progrès des services de soins et de prévention du VIH.

Si ces obstacles sont éliminés, les organisations dirigées par des communautés peuvent donner encore plus d'élan à la riposte mondiale au VIH, en multipliant les progrès pour mettre fin au sida.

Selon le rapport « La voie pour mettre fin au sida » publié par l'Onusida, en juillet dernier en Suisse, « malgré les nombreuses difficultés rencontrées, il existe une voie pour mettre fin au sida lorsque la volonté politique est là. Cette dernière se manifeste par des financements adaptés et fiables, l'utilisation de données et d'informations probantes, la réduction des inégalités et des discriminations qui empêchent certaines personnes d'accéder aux services en recourant pour cela à des outils scientifiques qui protègent leur bien-être, et la reconnaissance et l'intégration des efforts menés par les communautés».

Il met en lumière des réponses contrastées selon lesquelles les progrès remarquables ont été accomplis pour réduire les nouvelles contaminations au VIH et les décès dus au sida là où la classe politique s'est engagée en faveur d'une démarche inclusive et fondée sur les droits humains pour soutenir les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus.

A en croire les propos de la Directrice exécutive de l'Onusida, Winnie Byanyima « Il est possible de mettre fin au sida, c'est à notre portée ; le monde doit confier le leadership aux communautés. »

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