Alors qu'ils sont en pleine campagne électorale, les députés nationaux se sont réunis ce mardi 28 novembre pour examiner en urgence le projet de loi portant autorisation de la prorogation de l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et Nord-Kivu. A cette occasion, Christophe Mboso, président de cette chambre du parlement a précisé l'urgence sécuritaire qui a nécessité la tenue de cette plénière.
Après débat et délibération, la plénière a voté en séance subséquente le projet de loi portant prorogation de l'état de siège. Tous les 243 députés ayant pris part à la plénière ont voté à l'unanimité pour la énième fois en faveur de la prorogation de la mesure d'Etat de siège.
Cependant, plus d'une année déjà, jour pour jour, depuis que cette mesure a été instaurée par le Président de la République pour surveiller de plus près les provinces en proie à l'insécurité causée par le Rwanda via les rebelles du M23. A plus de 14 mois d'existence, l'abolition de cette mesure est réclamée par la population des entités concernées. Dernièrement, une table ronde réunissant les députés et notables du Nord Kivu et de l'Ituri s'est tenue pour décider de la suite. Trois résolutions étaient sur la table dont les parties prenantes devraient voter une seule. Il s'agissait du maintien de l'Etat de siège, redéfinition de l'Etat de siège ou suppression de l'Etat de siège.
Les conclusions de cette table ronde qui a duré trois jours ont été amenées auprès du Président de la République qui doit se décider sur la matière.
La loi portant prorogation de l'état de siège a été instituée par le gouvernement congolais en vue de trouver solution aux guerres et violences qui existent depuis plus de deux décennies dont est victime la République démocratique du Congo dans sa partie Est. Ces atrocités sont généralement perpétrées par les groupes armés locaux et étrangers tels que le CODECO, les ADF/MTM et la coalition M23/RDF.
Depuis son instauration, cette mesure exceptionnelle est prorogée tous les quinze jours, conformément à l'article 144, alinéa 5 de la Constitution.