L'Union européenne (UE) a annoncé, mercredi 29 novembre, l'annulation de sa mission d'observation électorale en RDC pour n'avoir pas reçu l'autorisation de déployer ses matériels de communication.
Cependant, des discussions sont toujours en cours avec les autorités congolaises : l'UE pourrait conserver un petit groupe d'experts électoraux qui suivrait le processus électoral dans la capitale uniquement. Cette affaire illustre en tout cas la méfiance qui règne en cette période préélectorale entre les autorités et les différentes parties prenantes, les Européens en particulier.
Dans les récents échanges entre les autorités congolaises et les délégués de l'Union européenne (UE), Kinshasa a exprimé des réserves concernant une catégorie spécifique de matériels présentés par la mission européenne qui doit suivre le processus électoral. Selon des sources gouvernementales, les services de sécurité ont émis des inquiétudes quant à certains de ces équipements, soupçonnés de pouvoir infiltrer les réseaux locaux d'internet.
Risque de piratage ?
Certains ont même suggéré un risque potentiel de piratage des dispositifs électroniques utilisés pour le vote. Par conséquent, Kinshasa a demandé à la mission de retourner ces matériels identifiés et de se procurer localement les mêmes modèles. En parallèle, les autorités congolaises ont exprimé leur mécontentement quant au contenu d'une interview accordée par le chef de mission adjoint de la mission européenne, Stéphane Mondon.
Tensions
Ce dernier avait expliqué que deux jours après le déroulement des élections, sa mission serait en mesure de publier les conclusions issues de son observation. Cette déclaration a soulevé des tensions supplémentaires entre les deux parties. Actuellement, il est question d'une possible réduction de la mission d'experts de l'UE, mais cette perspective est encore incertaine. Selon les autorités de Kinshasa, cette option nécessiterait la mise en place d'un nouvel accord signé par les autorités congolaises et par l'Union européenne.