Sénégal: À Dakar, les enseignants universitaires sénégalais manifestent pour la reprise des cours

Le principal syndicat des enseignants universitaires sénégalais (SAES) a organisé une manifestation au sein du campus universitaire de Dakar pour demander la reprise immédiate des cours en présentiel. Depuis le mois de juin et de violentes manifestations qui ont lieu après l'arrestation du principal opposant du pays, Ousmane Sonko, l'université de Dakar est toujours fermée avec officiellement, un maintien des cours à distance.

Mégaphone et pancartes en main... ils sont environ 200 professeurs universitaires venus dire leur ras-le-bol de la fermeture de l'université de Dakar et de ce chômage technique qui dure : « Le Sénégal accuse déjà une année de retard sur le reste du monde, rappelle David Célestin Faye, secrétaire générale du syndicat autonome de l'enseignement supérieur. Les universités sont fermées depuis six mois. Qu'est-ce qu'on attend pour ouvrir. Même les pays en guerre ont leurs universités ouvertes. »

Pour Fatou Seck Youm, professeur de droit à l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD), l'argument d'un risque sécuritaire, avancé par la direction de l'université, ne tient pas : « Même dans les pays où il y a des guerres, ils étudient. En Ukraine, les universités ne sont pas fermées, à Gaza non plus les universités ne sont pas fermées. »

Pour l'heure, l'année universitaire est censée se poursuivre en ligne. Mais Karomoko Diarra, qui a revêtu sa robe de professeur à la faculté de sciences pour l'occasion, une toge noire et rouge, estime cette solution totalement inégalitaire. « On n'a pas de réseau partout dans le Sénégal, ce qui fait que du point de vue de l'accès aux cours en ligne, il n'y a pas d'équité. Il faut qu'on ait une visibilité, il ne faut pas que le calendrier académique soit adossé au calendrier politique. »

Arrivés devant le rectorat, les professeurs ont entonné l'hymne sénégalaise. Le rectorat avait promis de produire un rapport sur les scénarios de reprise en présentiel le 30 novembre au plus tard.

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