Au Sénégal, c'est un nouveau revers dans la course à la présidentielle pour l'opposant Ousmane Sonko. Le paiement de sa caution, étape obligatoire pour pouvoir être candidat, a été refusé par la Caisse des dépôts et consignations de l'État sénégalais au motif que l'opposant, radié des listes électorales, n'est plus éligible.
C'est un peu le serpent qui se mord la queue. Jeudi 30 novembre 2023, un représentant d'Ousmane Sonko a voulu payer les 45 000 d'euros de caution nécessaires pour valider une demande de candidature à la présidentielle. L'échéance du 26 décembre pour déposer ces demandes approche effectivement. Pour les partisans de l'opposant emprisonné, il faut donc valider chacune des étapes et avancer dans la constitution d'un dossier de candidature.
Mais en face, l'administration sénégalaise ne voit pas les choses de la même façon. Radié des listes électorales suite à sa condamnation à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse, Ousmane Sonko ne peut être élu, selon le ministère de l'Intérieur. De ce fait, il ne peut pas non plus verser de caution pour valider sa demande de candidature.
La question de l'éligibilité
Au coeur du bras de fer juridique que se livrent Ousmane Sonko et les autorités, il y a toujours cette question de l'éligibilité de l'opposant. Pour ses partisans, la décision de radier Ousmane Sonko des listes électorales n'est pas définitive puisque l'affaire a été renvoyée devant un autre tribunal. En attendant qu'elle soit rejugée.
Face à ce nouvel obstacle dans la course à la présidentielle pour l'opposant Ousmane Sonko. Ses partisans sont toujours aussi décidé à ne pas baisser les bras et à continuer de se servir de toutes les armes juridiques à leur disposition pour obtenir gain de cause. En début de semaine, ils ont ainsi déposé une requête pour faire annuler la décision de la Cour suprême qui validait la radiation d'Ousmane Sonko du fichier électoral.