Sénégal: Patrimoine minier - La SOMISEN SA veut devenir le 'bras technique et opérationnel' de l'État

Dakar — La Société des mines du Sénégal (SOMISEN SA) a déclaré, jeudi, à Dakar, aspirer à devenir le "bras technique et opérationnel" de l'État en matière de patrimoine minier, par l'exécution de son Plan stratégique de développement (PSD) 2023-2027.

Le patrimoine minier est défini comme l'héritage matériel et immatériel que génèrent les activités minières.

Le directeur général de la SOMISEN, Ousmane Cissé, estime que les composantes du secteur minier sont "peu développées" au Sénégal, à l'exception du ciment et des phosphates, ce que le PSD va aider à améliorer avec "un business model résilient et à forte valeur ajoutée".

Il prenait part à un atelier d'information sur le plan stratégique de développement, qui est, selon lui, la "traduction concrète" de la disposition constitutionnelle conférant au peuple sénégalais la propriété des ressources naturelles du pays.

S'exprimant en présence du ministre des Mines et de la Géologie, Oumar Sarr, de députés et de représentants de la société civile, Ousmane Cissé a déploré la "modeste implication" des opérateurs économiques sénégalais dans le secteur minier.

Son PSD va permettre à la SOMISEN SA d'assurer une bonne gestion des participations de l'État dans les opérations minières et la commercialisation des produits et titres miniers, selon M. Cissé.

%

La Société des mines du Sénégal va se charger du suivi et de l'évaluation des flux financiers revenant à l'État dans l'exploitation des ressources minières, a assuré son directeur général.

Selon lui, la société créée en 2020 va "promouvoir, développer et contrôler l'activité minière" et "mettre en valeur de façon responsable et durable" les mines du pays.

Il juge nécessaire de renforcer le leadership de la SOMISEN SA pour un bon exercice de sa mission de représentation de l'État.

"Il ne s'agit pas d'être raciste ou nationaliste"

Le directeur exécutif du Club des investisseurs du Sénégal, Abdoulaye Ly, trouve pertinent de préparer le secteur privé national à occuper une position stratégique dans le secteur extractif. Il y a des "incertitudes" pour toute économie portée par des entreprises étrangères, a dit M. Ly lors de l'atelier.

"Il ne s'agit pas d'être raciste ou nationaliste, mais d'imaginer les conséquences pour le tissu économique local, si une entreprise étrangère décide un jour de délocaliser ses activités. Ça nous est arrivé avec certaines entreprises", a-t-il prévenu.

Oumar Sarr s'est réjoui de l'existence du PSD de la SOMISEN SA. Son élaboration est "une étape charnière dans la vie de la Société des mines du Sénégal", a souligné le ministre des Mines et de la Géologie.

Malgré les importantes potentialités, le secteur minier ne fournit que 5 % du produit intérieur brut du pays, selon M. Sarr.

La loi attribue 25 % des actions de la SOMISEN SA au secteur privé national, a-t-il rappelé, estimant par ailleurs que la recherche a l'avantage d'assurer une "connaissance approfondie" des ressources minières du pays.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.